Si Meta se faisait discret jusqu’à présent sur le continent européen, l’entreprise semble décidée à conquérir un nouveau marché. En effet, Meta vient juste d’annoncer qu’elle allait désormais entraîner son intelligence artificielle sur des contenus européens, et plus précisément des contenus « publics ».

Un projet déjà suspendu en 2024

Cette annonce fait suite à une suspension de ce projet en juin 2024 dernier, où Meta avait publiquement annoncé céder à la pression européenne. A l’époque, Meta avait été vivement critiqué pour vouloir entraîner son modèle d’IA sur les contenus publiés sur Facebook et Instagram, les deux réseaux sociaux les plus utilisés de l’entreprise.

A l’époque, la DPC (Commission Irlandaise de Protection des Données) ne voyait pas cela d’un très bon oeil, la régulation européenne étant beaucoup plus stricte qu’aux Etats-Unis. Mais si le RGPD semblait être un obstacle pour Meta jusqu’à présent, il semblerait que les équipes de Mark Zuckerberg aient trouvé le moyen de revenir sur le devant de la scène…

Un lancement imminent de Meta AI en Europe

Avec cette dernière annonce ce lundi, la volonté de Meta est claire&nbsp: l’entreprise veut mettre un pied en Europe, et s’imposer face à des concurrents comme OpenAI, Google Gemini, ou encore Claude d’Anthropic.

Le 20 mars dernier, Meta AI annonçait déjà son arrivée en Europe, et même s’il devrait d’abord être disponible au Royaume-Uni, son arrivée en France ne serait qu’une question de temps.

Ceci étant dit, pour proposer des réponses pertinentes aux utilisateurs, Meta souhaite anticiper et profiter de la masse de contenus échangés en Europe sur ses plateformes ces dernières années.

Un entraînement qui commence dès cette semaine

Comme Meta l’a annoncé dans son communiqué de lundi, les utilisateurs de Facebook, Instagram, ou encore WhatsApp devraient recevoir des notifications dès cette semaine concernant l’entraînement de son IA sur leurs données publiques.

Toutefois, afin de montrer sa bonne foi, Meta a indiqué mettre à disposition un formulaire pour s’opposer à cette utilisation. Par ailleurs, seuls les contenus publics devraient être concernés par cet entraînement, ce qui élimine par défaut les conversations privées entre les utilisateurs.

Pour éviter tout conflit potentiel avec les plus jeunes utilisateurs, Meta a également déclaré que son intelligence artificielle ne sera pas entraînée sur les contenus des utilisateurs de moins de 18 ans.

Si Meta tente de faire preuve de transparence sur cette dernière annonce, il reste néanmoins possible que la DPC revienne à la charge très prochainement…