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Rédaction Paris

Publié le

23 juil. 2025 à 10h38

L’annonce a eu un effet immédiat. Mardi 22 juillet 2025, deux juges d’instruction ont ordonné le renvoi en correctionnelle de Rachida Dati, ministre de la Culture, maire du 7e arrondissement de Paris et candidate officieuse de la droite pour prendre la suite d’Anne Hidalgo en 2026. Soupçonnée de corruption et trafic d’influence au côté de Carlos Ghosn, ancien P.-D.G. de Renault-Nissan, elle a annoncé faire appel de cette décision. Les deux mis en cause contestent les accusations dans ce dossier judiciaire instruit depuis 2019 à Paris.

Rapidement, plusieurs voix se sont élevées pour demander sa démission et l’abandon de ses ambitions politiques locales. Invitée de LCI, mardi 22 juillet 2025, la ministre s’est défendue.

« Un maire, pas un prévenu »

« Je ne renoncerai sur rien », a-t-elle fait savoir sur le plateau de la chaîne d’information. Une phrase qui ne vise pas seulement son refus de démissionner du gouvernement, mais aussi sa candidature, toujours pas officielle, mais dont elle ne s’est jamais cachée, à la mairie de Paris.

Emmanuel Grégoire, candidat du PS pour le scrutin, a rapidement réagi sur X, estimant que Paris méritait « un maire, pas un prévenu ». Selon un journaliste du Parisien, un autre prétendant au poste, Pierre-Yves Bournazel, candidat d’Horizons, aurait estimé que le maintien de sa candidature relevait « de sa conscience et de son éthique personnelle ».

Selon franceinfo, même au sein de son parti, ce rendez-vous prochain avec la justice aurait entaché l’enthousiasme de la voir représenter Les Républicains. « La question de la candidature LR à Paris se pose », aurait confié un maire d’arrondissement de droite. Seul le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a fait part, sur le plateau de TF1, de son soutien à Rachida Dati « pour être une grande ministre de la Culture, une maire de Paris ».

« Ne pas entacher la fonction »

Une convocation qui pourrait contrecarrer un autre de ses projets : l’investiture pour l’élection législative partielle qui aura lieu le 28 juillet 2025. Au lendemain de l’invalidation de l’élection du député Jean Laussucq, l’entourage de la magistrate avait laissé planer le doute sur sa potentielle candidature pour le poste.

Au-delà de ses ambitions en politique locale, d’autres voix se sont élevées pour demander sa démission. Le député PS Arthur Delaporte a ainsi estimé qu’elle devait « démissionner de son ministère pour assurer sa défense et ne pas entacher la fonction ministérielle ». Sur X, le député Génération. s, Benjamin Lucas a estimé que la ministre devait « quitter le gouvernement ».

Une démission qui a été exclue par Emmanuel Macron. Selon RTL, le président de la République aurait affirmé qu’un renvoi « n’étant pas une condamnation », Rachida Dati devait poursuivre, « son travail au gouvernement ».

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