Ce premier cas a été confirmé par le laboratoire spécialisé CNR arbovirose le 29 juillet. La personne infectée a sa résidence à Hendaye, mais a circulé, pour ses activités professionnelles, dans la région de Saint-Sébastien.
Son état de santé n’inspire pas d’inquiétudes, indiquent les autorités sanitaires.
Qu’est-ce qu’un cas autochtone ?
« Des mesures immédiates ont été mises en œuvre pour limiter tout risque de propagation » indique l’ARS. Pour rappel, le chikungunya se transmet de personne à personne, uniquement par l’intermédiaire de la piqûre d’un moustique (moustique tigre présent en métropole) infecté par le virus du chikungunya.
On parle de cas autochtone quand une personne a contracté la maladie sur le territoire national et n’a pas voyagé en zone contaminée dans les 15 jours précédant l’apparition des symptômes.
Opération de démoustication
Pour éviter la propagation de la maladie, Altopictus, qui est l’opérateur de suivi entomologique du moustique tigre dans les Pyrénées-Atlantiques, va réaliser des opérations de démoustication dans plusieurs lieux fréquentés par la personne à Hendaye. « L’objectif est d’éliminer les gîtes larvaires et les moustiques adultes qui peuvent transmettre le virus. »
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De plus, une enquête en porte à porte sera réalisée par l’ARS Nouvelle-Aquitaine et Santé publique France, en collaboration avec la mairie concernée.
« L’objectif est d’identifier des personnes qui auraient présenté dans les semaines précédentes ou qui présenteraient actuellement des symptômes évocateurs du chikungunya : fièvre supérieure à 38,5 °C, douleurs articulaires, éruption cutanée, fatigue, douleurs musculaires, et les informer sur la conduite à tenir. »
Mobilisation des professionnels de santé
Enfin, les hôpitaux, les médecins libéraux, les pharmaciens et les laboratoires d’analyse médicale du secteur se mobilisent également pour prendre en charge, dépister et rappeler les mesures de prévention aux personnes qui pourraient présenter les symptômes du chikungunya.
Par ailleurs, la gestion de cas transfrontaliers se fait en étroite collaboration entre les administrations françaises et espagnoles. Des épidémiologistes du département de santé de Saint-Sébastien ont ainsi mené des enquêtes de terrain afin d’évaluer le risque sanitaire pour la population.
À Hendaye, l’application d’un répulsif cutané est recommandée
L’ARS Nouvelle-Aquitaine assure la surveillance du moustique tigre et collabore avec les collectivités pour mettre en place des mesures de lutte.
Pour se protéger des piqûres : installer des moustiquaires pour les nourrissons et les personnes alitées. Porter des vêtements couvrants et amples. Utiliser un ventilateur pour éloigner les moustiques. À Hendaye, l’application d’un répulsif cutané est recommandée, notamment le matin et en fin de journée, après avis d’un pharmacien.
Pour plus d’informations, l’ARS diffuse chaque année une campagne de communication et met à disposition des mairies une plateforme dédiée : Moustique Tigre – Santé Environnement Nouvelle-Aquitaine.