l’essentiel
Des milliers de fans se sont rassemblés pour célébrer Sheila dans le parc Saint-Cyr, icône du disco à la française. À 80 ans, elle enflamme encore la scène. Qu’est-ce qui explique une telle longévité artistique ?
Dès 18 heures, ils se sont installés devant les grillent encore fermées du parc Saint-Cyr. Des familles, des couples, des groupes d’amies, Beaucoup de personnes d’un certain âge, mais aussi de jeunes adultes ou d’adolescents.
Ils ont pour diverses raisons, mais avec un seul but : voir et entendre la star des années yé-yé puis star du disco en compagnie de Neil Rodgers qui ont su inventer ou réinventer le disco à la française.
Sheila n’a rien perdu de sa voix et de son aura.
DDM – GERARD GOUYOU
Sa longévité s’étend sur plus de 6 décennies, une carrière jalonnée de nombreux tubes passant du yé-yé au disco, de la pop au rock, avec pas moins de 27 albums qui se sont écoulés à plus de 85 millions d’exemplaires.
L’arrivée sur scène de Sheila est prévue pour 21 h 30. Elle vient dans la bastide à l’occasion de sa tournée nationale, sobrement intitulée « 8.0 », l’âge de la star.
« C’est notre Madona à la française »
Sagement assises dans l’herbe du parc Saint-Cyr, trois générations se côtoient. D’un côté une jeune grand-mère Brigitte et sa petite fille, Lucie. De l’autre, Marie-Françoise, 78 ans.
Des générations réunies.
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Elles se sont rencontrées par hasard et discutent en attendant le début du concert. Pour Marie-Françoise, « c’est une sorte de nostalgie. On a presque le même âge, et je l’écoutais quand j’étais jeune. On peut dire qu’on a grandi ensemble. Alors, quand j’ai su qu’elle venait, j’étais très contente. De toute façon, je viens tous les étés à ces concerts gratuits. Et puis, elle a des attaches à Villeneuve. Je me souviens bien de la famille Chancel. Son oncle était chauffeur de taxi et son épouse tenait une boutique de vêtements dans la rue Sainte-Catherine. Sheila venait ici pendant l’été ».
Eh oui princesse, c’est Sheila sur la scène.
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Brigitte, elle, entendait Sheila à la maison. « C’étaient mes grandes sœurs qui l’écoutaient. Du coup, je viens pour me faire plaisir et aussi pour faire découvrir à Lucie ce que mamie écoutait ». Pour Lucie, cela va être une découverte. « Mamie m’a demandé de venir avec elle. Je pense que je l’ai déjà entendue à la télé ou la radio. Mais pas plis. On verra bien si je reconnais des chansons. C’est sympa ».
On est là pour se faire plaisir.
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Un peu plus loin, une bière à la main, deux amis quinquagénaires, Serge et Alex. « On vient d’Agen, et ce n’est pas la première fois qu’on vient ici. On aime ces concerts en plein air. Récemment, on est allés voir Santana à Marciac et Judas Priest à Carcassonne, et là c’est Sheila ». Un véritable grand écart musical…
« On est enfant des enfants des seventeens. On est venu un peu par curiosité. Sheila, c’est une partie de notre histoire. C’est notre Madona à la française ». Ils rigolent. « En tout cas, on espère qu’à 80 balais, on pourra continuer à aller voir des concerts ». Ils rient encore.
Une arrivée sportive.
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Les musiciens montent sur scène, les lumières s’allument. Sheila arrive sous un tonnerre d’applaudissements. La magie peut commencer et les souvenirs se fabriquer.