Soutenu par des géants du sport et de la finance, le projet R360 entend créer une ligue internationale dissidente, avec les meilleurs joueurs de la planète. Et les stars du XV de France pourraient être dans le viseur révèle Midi Olympique.
Le rugby mondial est-il à l’aube d’un profond bouleversement ?
À en croire les ambitions de puissants investisseurs internationaux, le projet R360 pourrait bien redéfinir les contours du rugby professionnel. Concrètement, cette ligue dissidente, portée notamment par Mike Tindall – ancien centre du XV de la Rose et champion du monde 2003 – ambitionne de rassembler les meilleurs joueurs du globe dans une compétition fermée et spectaculaire dès la fin de l’année 2026.
Des matches à travers le monde et des salaires vertigineux
Le plan ? Créer douze franchises réparties sur trois continents, qui s’affronteraient lors d’un championnat disputé entre septembre et décembre.
Pour sa première édition, la compétition serait limitée à huit matchs, joués dans des métropoles iconiques. Derrière cette opération ambitieuse, on retrouve des poids lourds : Fenway Sports Group (propriétaire de Liverpool), la famille Glazer (Manchester United) ou encore Red Bull.
Des moyens colossaux sont mobilisés, avec des salaires annoncés à hauteur d’un million d’euros pour certains joueurs.
Selon les médias britanniques, la phase de recrutement aurait déjà bien avancé notamment des joueurs ayant joué le dernier Tournoi des Six Nations.
Une échéance fixée, une ligne rouge à ne pas franchir ?
Les promoteurs du projet ont donné jusqu’à septembre pour enrôler les 200 joueurs nécessaires à la première saison. Une cadence qui inquiète à peine World Rugby, qui mise sur l’attachement des joueurs au maillot national et aux grandes compétitions internationales.
Alan Gilpin, PDG de World Rugby, a rappelé ce qui fait, selon lui, l’essence même du rugby de haut niveau. Extrait :
« La position est que, quelles que soient les compétitions qui se présentent, nous savons que les joueurs veulent jouer au rugby international. Dans notre sport, le rugby international est au sommet. Les joueurs veulent participer à des Coupes du monde et à des Jeux Olympiques. »
Reste à savoir si cet attachement symbolique suffira à contenir l’attraction d’une ligue qui promet d’importants revenus et une forte exposition médiatique.
Une chose est sûre : le R360, dont la naissance est prévue dans deux ans, pourrait bien devenir le sujet brûlant des mois à venir dans les coulisses de l’ovalie.