Le 1er du mois coïncide toujours avec des changements dans le quotidien. Des augmentations de tarif ou des baisses prévues par les autorités. La Provence fait le point sur tout ce qui change ce vendredi 1er août 2025.

Baisse des taux du livret A et du LEP

Le taux du Livret A va de nouveau baisser, à 1,7% à partir du 1er août, contre 2,4% actuellement. Cette baisse, inédite par son ampleur depuis 2009, est la deuxième cette année, commencée avec un taux à 3%. Le taux du Livret A est aussi valable pour le Livret de développement durable et solidaire (LDDS). « Le taux du livret A restera nettement plus élevé que l’inflation, qui a significativement baissé au cours de l’année écoulée », a souligné le ministère de l’Économie dans un communiqué.

« La fixation du taux du Livret A à 1,7% continuera donc à protéger le pouvoir d’achat de ses détenteurs », a écrit de son côté la Banque de France, dans un communiqué publié peu de temps avant celui du ministère.

Le taux du Livret d’épargne populaire (LEP), réservé aux ménages modestes, passera quant à lui de 3,5% à 2,7%. Ce taux a fait l’objet d’un « coup de pouce », car sa formule théorique le faisait ressortir à 2,2%.

Augmentation de la TVA sur le gaz et l’électricité

À compter du 1er août 2025, la France s’aligne sur le droit européen et harmonise les taux de TVA sur l’électricité. Sur l’abonnement au gaz et à l’électricité, le taux était jusqu’à présent établi à 5,5% contre 20% pour la consommation. Les taux seront donc harmonisés, à partir de ce vendredi, et passeront intégralement à 20%.

Mais pour compenser cette hausse de la TVA liée à l’abonnement, le gouvernement instaure un abaissement de l’accise (taxe sur la consommation) et du TURPE (tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité). L’accise passera de 33,70 €/mégawattheure à 29,98 €/MWh au 1er août 2025. Le TURPE, qui a connu une hausse de 7,7% en février 2025, baissera également d’environ 2,5%. En conséquence, le prix au kilowattheure va passer de 0,2016 € à 0,1952 €.

L’impact sur les particuliers va ainsi dépendre de leur consommation : pour les faibles consommateurs, l’augmentation de la part de l’abonnement sera plus visible. A contrario, pour les fortes consommations, la facture va baisser. « La baisse du prix du kilowattheure aura davantage d’impact sur le montant de la consommation et l’augmentation de l’abonnement se fera moins sentir », met en avant le site officiel de l’administration française.

Le gaz en hausse

En partie causée par cette hausse de la TVA, le tarif de l’abonnement au gaz s’apprête à augmenter. D’après le prix repère publié par la CRE, l’abonnement pour la cuisson et l’eau chaude passe ainsi de 117,93€ par an en juillet à 134,14€ en août. Une hausse qui se retrouve également pour le chauffage, passant de 290,83€ par an à 330,8€.

À l’inverse, le prix moyen TTC du kWh pour la cuisson et l’eau chaude baisse en passant de 0,13970 euro en juillet à 0,13920 euro en août. Même tendance pour le chauffage, avec 0,10801 euro en août contre 0,10852 euro en juillet.

Les prix repères moyens sont également en légère augmentation avec un prix établi à 141,48 €/MWh TTC en août, contre 136,36 euros/MWh TTC le mois dernier.

L’allocation de rentrée scolaire versée en août

L’Allocation de rentrée scolaire sera versée le mardi 19 août aux parents d’enfants vivant en métropole, en Guadeloupe, en Guyane et en Martinique. Cette année, son montant a été revalorisé à hauteur de 1,7% après avoir connu une hausse de 4,6% en 2024. La somme versée aux parents dépend quant à elle de l’âge de leurs enfants. Des conditions de revenus sont également exigées.

Les montants sont de 423,48 € par enfant âgé de 6 à 10 ans ; 446,85 € par enfant âgé de 11 à 14 ans ; 462,33 € par enfant âgé de 15 à 18 ans pour cette rentrée 2025.

Ce coup de pouce a pour objectif d’aider les familles à faire face au coût de la rentrée scolaire et aux prix des fournitures. Chaque année, près de 3 millions de foyers et 5 millions d’enfants sont concernés par cette prime versée par la Caisse d’allocation familiale (CAF) ou la mutuelle agricole (MSA).

Des frais supplémentaires pour les réfractaires au compteur Linky

À partir de ce vendredi 1er août, des frais supplémentaires seront facturés sur les factures d’électricité des foyers qui n’ont pas remplacé leur ancien compteur par un compteur Linky.

Tous les 2 mois, les montants suivants seront facturés :

– un montant fixe de 6,48 € HT correspondant à la « gestion spécifique » du compteur d’ancienne génération ;

– des frais additionnels de 4,14 € HT, uniquement si le foyer n’a pas transmis son index de consommation à Enedis depuis plus d’un an. Ce relevé d’index doit être effectué au moins une fois par an, soi-même ou bien en optant pour un relevé par un technicien à domicile.

Un versement du Trésor public

Ce n’est pas tous les jours que les impôts vous versent une somme d’argent sur votre compte en banque. Et pourtant, pour de nombreux Français, la bonne nouvelle est d’ores et déjà tombée le 25 juillet ou tombera le 1er août.

Il y a plusieurs raisons à cela. Il faut savoir que la réduction d’impôt ou le crédit d’impôt se déroule en deux temps. « Certains de ces avantages (dons aux œuvres, emploi à domicile…) vous sont remboursés en deux temps : une avance en janvier puis le solde à l’été », explique l’administration fiscale sur son site internet.

Tout d’abord, qui peut être concerné par ce versement du Trésor public ? Les Français qui ont un crédit d’impôt pour un emploi à domicile, des frais de garde des jeunes enfants (nounou etc.), les cotisations syndicales.

Ceux également qui bénéficient d’une réduction d’impôt pour des dépenses liées à la dépendance, pour des dons aux organismes d’intérêt général, le don à un parti politique, des investissements locatifs « Duflot » et « Pinel », des investissements locatif « Scellier », des investissements locatifs dans le secteur de la location meublée dans certaines structures et des investissements outre-mer dans le logement. Mais ce n’est pas tout.

Ce remboursement de l’administration fiscale peut concerner également l’impôt sur le revenu. La déclaration de revenu effectuée au printemps peut donner lieu à un remboursement. « Pour la déclaration 2025, si l’impôt calculé correspond aux sommes prélevées à la source en 2024, vous n’avez aucune démarche à réaliser. En revanche, si les montants ne correspondent pas, vous allez bénéficier d’un remboursement du trop-perçu », indique l’administration.