Un butin estimé à près de 9 millions d’euros à la revente. Au début du mois de juillet, les douanes françaises ont saisi sur le Grand port maritime de Marseille-Fos (GPMM) quelque 138,5 kg de cocaïne dans un conteneur à destination de Barcelone, ont-elles annoncé ce jeudi par communiqué. En lien avec les douanes espagnoles et la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Marseille, cette saisie a aussi permis d’interpeller quatre personnes en Espagne.
En provenance du Chili, le navire était arrivé à la fin du mois de juin dans les bassins ouest du grand port maritime pour une escale prolongée, après un passage par l’Équateur, racontent les douanes, qui ont alors décidé de réaliser un contrôle renforcé sur les conteneurs débarqués. « 180 des 1 820 conteneurs déchargés sont identifiés comme prioritaires lors des opérations de ciblage réalisées par les douaniers, détaille le communiqué. Ils sont immédiatement bloqués et inspectés à l’aide du scanner mobile spécial, mobilisé pour l’occasion. » Ce n’est qu’après plusieurs jours que la cargaison est découverte, dans un conteneur transportant des rouleaux de cartons. « À l’ouverture, les douaniers de la brigade des douanes de Port-Saint-Louis découvrent, dissimulés au milieu de la cargaison licite, plusieurs sacs en toile synthétique contenant des pains de cocaïne, camouflés entre les bobines de carton », narrent les douanes. Une technique dite du « ripp-off », dans laquelle la drogue est glissée dans le fret commercial licite.
Un réseau ancré dans la logistique maritime
Le conteneur, lui, a suivi sa route dès le 10 juillet, placé sous étroite surveillance, la Jirs se saisissant de la procédure le 4 juillet. Il est stocké dans un entrepôt situé à 30 km de Barcelone quand les autorités espagnoles interviennent et interpellent deux personnes sur place, pour après des perquisitions qui permettent « de révéler l’existence de complicités portuaires », de deux autres individus. « Cette opération illustre la coopération étroite et efficace entre les douanes françaises et espagnoles », applaudissent-elles aujourd’hui. En poursuivant leur travail : un nouveau chargement de 16 kg de cocaïne cette fois a été repéré par le scanner au chargement, le 10 juillet dernier. Une nouvelle fois au milieu de marchandises licites, sans qu’aucun lien ne soit établi entre les deux affaires.