Une étudiante gazaouie visée par une enquête judiciaire pour « apologie du terrorisme et apologie de crime contre l’humanité » après des publications violemment antisémites, « a vocation à quitter le territoire national », a déclaré, jeudi 31 juillet 2025, une source diplomatique française.

Des captures d’écran circulant sur les réseaux sociaux montrent qu’un compte – attribué à cette étudiante par des internautes et fermé depuis – a notamment repartagé des messages appelant à tuer des juifs.

Étudiante à Sciences Po Lille

Arrivée en France le 11 juillet, la jeune femme avait bénéficié d’une bourse du gouvernement pour pouvoir étudier à l’école d’enseignement supérieur Sciences Po Lille, dans le nord de la France, dans le cadre d’un programme destinés aux étudiants gazaouis créé il y a un an, a précisé cette source.

Les boursiers « sont sélectionnés sur des critères d’excellence académique et font l’objet de vérifications de sécurité par les services compétents avant leur arrivée en France », selon la même source.

« Le ministre de l’Europe et des affaires étrangères et le ministre de l’Intérieur ont demandé le lancement d’une enquête interne, afin que cette situation ne se reproduise plus », a-t-elle dit.

Enquête ouverte pour « apologie du terrorisme »

La destination vers laquelle pourrait être renvoyée l’étudiante n’a pas été précisée.

Le parquet de Lille a annoncé, jeudi, l’ouverture d’une enquête pour « apologie du terrorisme, apologie de crime contre l’humanité avec utilisation d’un service de communication au public en ligne ».

La jeune femme a été désinscrite, mercredi, de l’Institut d’études politiques de Lille, où elle devait étudier à partir de septembre, car le contenu de certaines de ses publications « entre en contradiction frontale avec les valeurs portées par Sciences Po Lille », a par ailleurs indiqué l’établissement.

Plusieurs centaines de personnes – ressortissants français, boursiers, artistes ou chercheurs notamment – ont été évacuées de Gaza par la France depuis le début de la guerre lancée en représailles à l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, selon la source diplomatique.