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Laurent Fortin

Publié le

31 juil. 2025 à 7h16

La communauté d’agglomération Clisson Sèvre et Maine va lancer une ligne de covoiturage dynamique entre Remouillé et Nantes en 2026. Ce mode de déplacement se veut « plus souple et plus réactif », selon la collectivité, que le covoiturage classique. Toutefois, conducteurs et passagers devront préalablement s’inscrire sur une plate-forme numérique.

Une fois passée cette étape, la personne qui veut profiter d’un véhicule se rend sur les places de stationnements matérialisées le long de la route. Il signale sa présence sur la plate-forme et les automobilistes intéressés peuvent s’arrêter pour le transporter.

Alain Blaise, vice-président en charge de la mobilité

Le principe ayant déjà été validé, c’était le financement qui devait être acté par les élus de l’intercommunalité.

Aménager des points d’arrêt

En effet, pour que ce système soit mis en place, il faut aménager les points d’arrêt, bâtir un budget équilibré et éventuellement demander des subventions.

Entrant dans un contrat de mobilité centre Loire-Atlantique, Clisson Sèvre et Maine agglo devra aussi se concerter avec les intercommunalités qui vont lancer le même dispositif entre Savenay et Saint-Herblain et entre Blain et Saint-Herblain.

Notamment pour avoir la même plate-forme et les mêmes tarifs.

En attendant, la collectivité a estimé la mise en route de ce service pour les trois premières années à 433 354 euros (144 500 euros par an).

Elle a demandé une dotation de l’État, au titre du Fonds vert, de 190 000 euros. Seuls 4 des 47 élus présents se sont abstenus.

« Désengorger la départementale 137 »

Alain Blaise, vice-président délégué aux mobilités, a rappelé les motivations de ce nouveau service.

Elles sont essentiellement environnementales puisque d’une façon générale, c’est de désengorger cet axe qui voit passer plus de 13 000 véhicules par jour, donc diminuer les émissions de gaz à effet de serre et améliorer la qualité de l’air.

« Cela peut rendre service à bon nombre de personnes qui n’ont pas de moyen de locomotion, comme des étudiants, ou ceux qui préfèrent voyager à deux ou plus », ajoute l’élu. Pour mémoire, une voie dédiée au covoiturage longe la départementale 137 et permet d’éviter les embouteillages.

Une transaction financière numérique a lieu entre le passager et le conducteur via la plate-forme.

« Le montant sera fixé avec les autres intercommunalités », indique Alain Blaise.

La somme perçue mensuellement par un automobiliste est plafonnée « pour éviter d’en faire un commerce ».

Pour la mise en route, l’agglomération a prévu de faire appel à « transporteur professionnel (taxi, Uber…) pour ne laisser personne au bord de la route ».

Une somme qui sera abondée par la collectivité.

« Mais pour être allé à Pacé, près de Rennes, où le système fonctionne très bien, il n’y a jamais eu besoin de déclencher cette option », conclut l’élu.

Ses collègues souhaitent que le scénario soit le même.

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