C’était un dernier tour de
scène digne d’une légende du heavy metal. Ce
mercredi 30 juillet 2025, les rues de Birmingham ont résonné au son
des riffs d’Ozzy
Osbourne pour un adieu vibrant. Une semaine
après
sa disparition, des milliers de fans s’étaient massés le long
du cortège funèbre, bravant la chaleur et les larmes, pour saluer
leur héros.
Sur le mythique pont Black
Sabbath,
Sharon Osbourne a craqué. Vêtue de noir, lunettes opaques, la
veuve du musicien, n’a pu contenir son émotion. À ses côtés,
leurs enfants Jack, Kelly, Aimee, et Louis, le
fils aîné du rockeur, entouraient le cercueil orné de fleurs
violettes. Le cortège s’est arrêté devant sa maison
d’enfance, comme pour remonter le temps jusqu’aux racines
d’un garçon d’Aston devenu icône mondiale. Même
les murs pleuraient leur enfant du pays.
Obsèques d’Ozzy Osbourne :
Buckingham Palace au diapason
Et là, comme un solo de
guitare inattendu dans une ballade triste, le protocole
royal s’est laissé emporter. Point de
Charles III, ni de
Prince William au rendez-vous… mais un clin d’oeil pensé pour
l’artiste par le clan Windsor. Devant les grilles de
Buckingham
Palace, les Coldstream Guards ont dégainé cors, trompettes et
tambours pour jouer Paranoid, tube signature de Black
Sabbath. Un fan a rapporté au DailyMail :
« Quel hommage unique
et puissant ! C’est incroyable de voir les Coldstream
Guards interpréter Paranoid – un véritable mélange de tradition et
de rock. »
Un autre a salué ce
geste improbable : « Fantastique ! Merci d’avoir honoré le Prince des
Ténèbres. » Entre rigueur militaire et frissons
électriques, le pouvoir a salué la légende. Ozzy Osbourne avait
enfin uni la couronne et les cornes du diable. Sur Broad Street,
les cuivres du groupe Bostin’ Brass reprenaient Iron Man devant une foule compacte,
galvanisée. Ce jour-là, Birmingham chantait, criait, pleurait… mais
vibrait. Preuve que la couronne britannique ose
transgresser les règles au nom du rock et de ses
légendes.
Ozzy
Osbourne : l’héritage gravé dans la pierre (et les cœurs)
La ville avait déjà commencé
son deuil. Fleurs, photos, graffitis et lettres d’amour avaient
envahi les abords du pont et de la fresque Black Sabbath sur
Navigation Street. Le musée de Birmingham a ouvert un
livre de
condoléances, pendant que l’exposition Ozzy Osbourne (1948-2025), héros de la
classe ouvrière ne désemplit pas.
Plus qu’un adieu, c’est un
manifeste : Ozzy Osbourne a marqué au fer rouge tout un peuple. À
l’époque des adieux aseptisés, celui-ci sentait la sueur, la bière
et l’amour. Un dernier riff dans la gorge du
monde. Un doigt d’honneur à la mort, accompagné d’un signe de paix.
Il fallait bien six Mercedes, une Jaguar et une escorte de
motards pour transporter une légende. L’âme d’Ozzy
Osbourne, elle, flotte désormais entre deux dimensions : entre
Villa Park et Valhalla. Et quelque part, un trône de décibels
l’attend déjà.