Le nouveau directeur général du groupe de luxe Kering, Luca de Meo, à Dieppe, le 27 mai 2025. quand il était encore patron du constructeur automobile Renault ( AFP / Lou BENOIST )

Le nouveau directeur général du groupe de luxe Kering, Luca de Meo, à Dieppe, le 27 mai 2025. quand il était encore patron du constructeur automobile Renault ( AFP / Lou BENOIST )

Le groupe de luxe en difficulté

Kering

va proposer une « indemnité de prise de fonction » de 20 millions d’euros pour son nouveau directeur général, Luca de Meo, lors de l’assemblée générale de l’entreprise en septembre, qui doit valider sa nomination.

Kering avait officialisé à la mi-juin l’arrivée de Luca de Meo, 58 ans, à un poste nouvellement créé de directeur général, l’actuel PDG François-Henri Pinault, 63 ans, conservant la présidence du groupe. Luca de Meo a quitté la tête du constructeur automobile

Renault

qu’il a contribué à redresser.

Le 9 septembre, les actionnaires de Kering seront aussi appelés à se prononcer sur une prolongation de la limite d’âge du président de 65 à 80 ans et du directeur général de 65 à 70 ans.

« En acceptant les fonctions de directeur général de Kering, Luca de Meo a perdu le bénéfice d’éléments de rémunération variable de long terme qui lui avaient été attribués au titre de ses précédentes fonctions de directeur général de Renault », est-il écrit dans l’avis de convocation de l’assemblée générale de Kering publié mercredi.

Estimant à 20 millions d’euros ces éléments de rémunération perdus par Luca de Meo, « le conseil d’administration a décidé de lui attribuer une indemnité de prise de fonctions d’un montant équivalent », est-il précisé.

Cette indemnité sera versée pour 75% en numéraire et 25% en actions Kering.

L’indemnité de prise de fonction, aussi appelé « golden hello » est assez rare en France mais plus répandue dans les pays anglo-saxons.

La rémunération fixe annuelle proposée pour le directeur général de Kering est de 2,2 millions d’euros brut. S’ajoute une rémunération variable, qui en 2026 représentera, si les objectifs sont atteints, « 220% de la rémunération fixe annuelle, soit 4,84 millions d’euros bruts, et plafonnée à 300% en cas de surperformance, soit 6,6 millions d’euros bruts », d’après le document.

Kering a annoncé jeudi une chute de 46% de son bénéfice net au premier semestre, à 474 millions d’euros, et un plongeon de 16% de son chiffre d’affaires, à 7,6 milliards d’euros.

Lors de l’assemblée générale, les actionnaires seront appelés à se prononcer sur la rémunération du directeur général pour 2025 et sa nomination.

La rémunération pour 2026 sera soumise au vote lors de l’assemblée générale « appelée à statuer sur les comptes de l’exercice clos le 31 décembre 2025 », selon l’avis.