Après de nombreuses saisons en Nationale, que ce soit à Dijon, Hyères-Carqueiranne et Chambéry, le Cévénol a fait le choix de quitter la Savoie pour relever un nouveau défi.

Certains donnent leur corps à la science et du côté de la famille Tabarot, on a fait le choix d’offrir ses héritiers à la maison rugby. Papa et maman Tabarot peuvent être ainsi fiers. Leurs enfants excellent dans le ballon ovale, en première ligne. À commencer par la fille Laure (22 ans), qui peut aussi bien évoluer à droite ou à gauche de la mêlée. La saison prochaine, la Montpelliéraine portera les couleurs de Toulon. Son frère jumeau, Luca, gaucher sélectionné chez les moins de 20 ans, défend les couleurs agenaises après un passage à Soyaux-Angoulême. Et l’aîné de la fratrie, Yan, évolue au talonnage et aura la lourde responsabilité de succéder à Raphaël Carbou au pied de la cité.

« Le discours de Goutta m’a conquis »

À 26 printemps, il réalise (enfin) son rêve : celui d’évoluer en Pro D2. Une carrière qui a débuté à l’école de rugby d’Alès, sa ville d’origine. Elle s’est ensuite prolongée à Nîmes, Montpellier (en espoirs), Nevers, Châteaurenard, Dijon, Hyères-Carqueiranne et Chambéry. Le 18 mai, il était à Narbonne vêtu de jaune et noir pour l’attribution du titre de Nationale mais sous les couleurs du SOC. Ce soir-là, il a maudit son futur coéquipier, Johnny McPhillips, qui l’a privé du sacre. « Ce fut cruel de perdre à la dernière minute. De plus, c’était ma toute première finale. Maintenant, j’ai tourné la page. Ma vie sportive est désormais à Carcassonne. »

Justement, lors de la finale au Parc des Sports et de l’Amitié, son engagement, sa puissance, son explosivité et sa technique ont particulièrement tapé dans l’œil du staff carcassonnais. « Après la finale, le manager Bernard Goutta m’a contacté. J’ai apprécié son discours, le projet sportif qu’il souhaitait mettre en place. J’avoue avoir été conquis, poursuit Yan. Je reconnais que c’était dur de quitter Chambéry. Mais je n’ai jamais joué en Pro D2 et à 26 ans, c’était une belle occasion. De plus, j’ai toujours apprécié Carcassonne comme équipe. Je retrouve l’ailier Paul Gadéa avec qui j’ai été coéquipier à Hyères-Carqueiranne. Sincèrement, je suis très heureux de jouer en Pro D2, même si le mieux est d’y rester. Nous sommes tous motivés pour maintenir l’USC à ce niveau de compétition. »

Désormais, l’Alésien attend avec impatience le 29 août, date de la journée inaugurale de championnat. Il a également coché sur son agenda la rencontre amicale du 14 août à Albert-Domec face à Agen. Et pour cause, il croisera le fer avec son petit frère, Luca. De beaux souvenirs qu’auront plus tard les deux frangins.