Sur l’ensemble de sa carrière, Lance Stroll a inscrit des points sur 35,5% des Grands Prix auquel il a participé. Si l’on se concentre sur les courses sous la pluie dont il a pris le départ, ce chiffre grimpe à 52,31%. Le Canadien a par exemple glané sa première et unique pole position sous des conditions changeantes en Turquie, en 2020, devenant avec Max Verstappen le seul pilote hors Mercedes à être le plus rapide d’une séance de qualifications cette saison.
La pluie a tendance à « mettre à niveau », toutes proportions gardées, les performances des monoplaces. Ajoutant une variable imprévisible au course, les conditions changeantes entraînent souvent des défis stratégiques et pneumatiques. En plus de l’adaptabilité des écuries, la pluie force les pilotes à revoir en continue leur points de freinage, leurs trajectoires de courses et la gestion de la dégradation. Une aubaine pour les écuries de bas de tableau, comme Aston Martin cette année.
« Il y a eu plusieurs courses amusantes cette saison, sous la pluie surtout, où nous avons tiré profit de ces opportunités pour rentrer dans les points. Celles-ci ont fait du bien, admet Lance Stroll. Pour le moment, on dirait [que ce genre de courses est la seule opportunité pour Aston Martin de marquer des points]. Sur des conditions sèches, si la piste correspond parfaitement à la voiture, on peut peut-être aller grapiller un point ou deux, mais on attend plutôt ces week-ends [pluvieux] pour tirer notre épingle du jeu. Je ne sais pas [si la voiture correspond au tracé du Hungaroring], j’espère, on verra bien. »
« Les nouvelles réglementations seront une grosse opportunité pour tout le monde. »
Pour rappel, Aston Martin pointe à la huitième place du championnat constructeur (36 pts) devant Haas (35pts) et Alpine (20pts). L’écurie de Silverstone, anciennement Racing Point après le rachat de Force India par Lawrence Stroll, n’a pas connu pire classement depuis la saison 2009, qu’elle avait terminé à la neuvième place. Déjà tournée vers la nouvelle réglementation 2026, l’écurie aura du mal à réhausser ce rang avec le développement arrêté de l’AMR25.
« Nous ne sommes pas aussi compétitif que nous aimerions l’être, c’est sûr. En tant qu’équipe, nous voulons nous battre pour de meilleures places et inscrire des points à chaque rendez-vous, ambitionne le Canadien. Spa [Francorchamps] était un week-end difficile pour nous [Lance Stroll 14ème, Fernando Alonso 17ème, Ndlr.], où nous n’étions juste pas assez rapides. Il y a beaucoup de travail à l’usine de Silverstone pour continuer le travail et essayer de rendre la voiture plus rapide. »
« Je pense que toute l’équipe est désormais complètement concentrée sur la saison prochaine. Les nouvelles réglementations seront une grosse opportunité pour tout le monde. C’est une période haletante pour l’équipe avec les outils que nous avons : la nouvelle soufflerie, un nouveau simulateur, plusieurs personnes qui intègrent l’équipe, Adrian [Newey] qui rejoint nos rangs… Personne ne sait où il sera lors de la première course à Melbourne mais nous avons beaucoup de travail en route. »
En attendant l’arrivée du moteur Honda à l’arrière d’une première monoplace couleur british racing green dessinée par l’ancienne aérodynamicien Red Bull de renom, Adrian Newey, et développé au cœur de la soufflerie flambant neuve de la nouvelle usine Aston Martin F1 à Silverstone, il reste onze Grands Prix à compléter pour Lance Stroll et Fernando Alonso, à commencer par le Grand Prix de Hongrie, dont le départ aura lieu ce dimanche 3 août 2025 à 15h, heure française.
« Je pense que le reste de la saison sera plus intéressant pour les pilotes McLaren que pour nous autres. Toutefois, on ne sait jamais ce qu’il va se passer à chaque course. On mène chacun ses propres batailles. Certains d’entre nous cherche à glaner un point ou deux, qui sont comme une victoire pour nous, McLaren se bat pour la victoire chaque week-end. Nous menons chacun notre propre combat. Je profite de chaque week-end car je ne sais pas ce qui m’attend, avoue le natif de Montréal. J’essaie de me préparer comme je peux au futur. L’année prochaine sera une opportunité pour toutes les écuries et j’ai hâte de voir ce que ça va donner. »
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