Aller en Allemagne à vélo, rien de plus banal quand on est Strasbourgeois(e). Mais parce qu’il y a quand même plus funky dans la vie que Kehl, on a décidé d’aller beaucoup plus loin et de rejoindre la très chouette ville de Fribourg-en-Brisgau, en Forêt-Noire. Et hop, c’est parti pour 80 bornes !
Heure de départ initialement prévue : 7h30. Heure de départ effective : 8h pile. Vu l’horaire matinal, c’est presque d’une ponctualité exemplaire. Le temps est assez grisâtre, mais au moins il ne pleut pas.
Première étape : rejoindre le canal du Rhône au Rhin. De là, c’est parti pour 30 km le long de l’eau. Impossible de se perdre sur ce tronçon : c’est toujours tout droit et tout plat, parfait pour les cyclistes du dimanche. Et pour celles et ceux qui ont plus de bouteille, c’est l’occasion d’aller chercher quelques pointes de vitesse.
© Anthony Jilli / Pokaa
© Astrid Jurquet / Pokaa
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Canaux et faune à gogo
Après avoir passé les ballastières d’Eschau, le paysage se fait plus bucolique. Le tumulte de la route laisse place à de cossues maisons avec jardin, puis à des paysages agricoles.
Les nuages s’éloignent peu à peu, dégageant une jolie vue sur les Vosges. Cygnes, hérons cendrés ou ouettes d’Égypte : la faune se donne en spectacle au bord du canal, parfait pour contrer la monotonie du trajet.
© Astrid Jurquet / Pokaa
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Au niveau de l’écluse de garde n°75, à gauche toute pour rejoindre le Rhin via des champs de maïs. Le chemin proposé par Google Maps, très caillouteux, n’était clairement pas l’option la plus confortable à vélo.
Mais rien que pour voir les majestueuses cigognes posées à l’écart de la route principale, ça valait le coup. Après avoir traversé quelques villages aux maisons typiquement alsaciennes, il faut passer l’imposante centrale hydroélectrique de Rhinau, où un bon gros vent de face des familles est là pour nous accueillir.
© Astrid Jurquet / Pokaa
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La petite dizaine de kilomètres à parcourir le long du Rhin jusqu’au barrage EDF de Rhinau paraît longue, mais finalement ça y est, on passe de l’autre côté de la frontière. Willkommen in Deutschland !
C’est l’heure d’une petite pause ravito avant de se remettre en selle pour la deuxième moitié du trajet. Quelle que soit la sortie que vous décidez de faire à vélo, pensez à toujours prévoir suffisamment d’eau et des en-cas : barres de céréales, fruits secs… C’est qu’on en brûle, des calories !
© Astrid Jurquet / Pokaa
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Perdu(e)s à travers champs
On quitte définitivement le Rhin pour la région du Kaiserstuhl et la campagne allemande. Note pour la prochaine fois : ne pas faire aveuglément confiance à Google Maps et mieux préparer son chemin à l’avance pour ne pas se perdre au milieu des champs…
Un conseil également : si vous vous retrouvez sur un chemin terreux et caillouteux, avec de l’herbe à mi-mollet, faites demi-tour. Il y a forcément une vraie piste cyclable dans les environs, on est en Allemagne après tout !
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Les détours successifs et l’impression de tourner en rond usent un peu les nerfs, mais on finit par trouver le balisage vert pour cyclistes, qui indique très clairement « Freiburg ». Ouf ! Et pour redonner du baume au coeur, un papi allemand nous encourage en bord de route dans son village. Beaucoup trop chou.
© Astrid Jurquet / Pokaa
Une glace : la récompense ultime de toute balade à vélo en Allemagne
On touche au but, il ne reste plus qu’une dizaine de kilomètres, avec en prime une vue sur la Forêt-Noire. Le paysage se fait plus urbain, et enfin, victoire !
1. 3. © Astrid Jurquet / Pokaa ; 2. © Anthony Jilli / Pokaa
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On arrive à Fribourg-en-Brisgau par le nord-ouest, en traversant le Seepark et son fameux lac. Dommage que les nuages soient toujours aussi bas, ça donnerait bien envie de piquer une tête… À défaut on donne encore quelques coups de pédales jusqu’au centre ville, où il y a l’embarras du choix pour trouver un marchand de glaces. Une récompense bien méritée !
C’est aussi le petit truc en plus parfait pour flâner tranquillement dans le centre historique.
© Anthony Jilli / Pokaa
© Astrid Jurquet / Pokaa
Bilan de la journée : 85 km (merci Google pour les détours) parcourus en moins de 5 heures, à une vitesse moyenne tranquille d’environ 17 km/h.
Les jambes ne sont même pas si fatiguées ; la sortie est accessible à toutes et tous, pour peu d’avoir un vélo en bon état, d’être en bonne santé et d’avoir de quoi se ravitailler.
1. 3. © Astrid Jurquet / Pokaa ; 2. © Anthony Jilli / Pokaa
© Anthony Jilli / Pokaa
On a quand même préféré rentrer en train le lendemain, plutôt que de rempiler pour 80 bornes. Pour les moins de 28 ans, c’est le moment d’en profiter : le pass estival jeune Grand Est Grenzenlos permet de se déplacer dans tout la région, dans les régions frontalières allemandes et même de pousser jusqu’à Bâle ou au Luxembourg pour seulement 29€ par mois.
Los geht’s !
Journaliste : Astrid Jurquet
1. © Application DECAT’COACH / Capture d’écran ; 2. © Nicolas Kaspar / Pokaa