Nouvel épisode judiciaire pour Boeing. Les quatre agents de bord présents lors de l’incident spectaculaire du vol Alaska Airlines 1282, le 5 janvier 2024, ont déposé plainte contre l’avionneur, rapporte ABC News. Les documents, enregistrés devant la cour supérieure du comté de King, à Seattle, accusent le constructeur d’avoir causé des dommages « physiques et mentaux » en raison d’une « négligence » dans la production du 737 MAX 9, dont le bouchon de porte (door plug) s’était arraché en plein vol.
Adam Fisher, Michelle Hughes, Steven Maller et Christine Vasconcellos affirment dans leurs plaintes respectives avoir subi des « blessures personnelles, permanentes et de nature pécuniaire ». Michelle Hughes raconte que cette « négligence a profondément affecté [sa] vie personnelle et professionnelle ». Sa collègue Christine Vasconcellos souligne que « cet événement n’aurait jamais dû se produire » et dit vouloir obtenir « justice, responsabilité et un ciel plus sûr ».
Silence radio chez Boeing
Leur avocate, Tracy Brammeier, a salué auprès d’ABC News « le courage des quatre agents de bord, qui ont suivi leur formation et assuré la sécurité des passagers tout en craignant pour leur vie ». Boeing, qui a refusé de commenter ces poursuites, rappelle coopérer avec le National Transportation Safety Board (NTSB) « de manière transparente et proactive » dans le cadre de l’enquête sur cet incident.
Le 5 janvier 2024, quelques minutes après le décollage de Portland, le bouchon de porte central d’un Boeing 737 MAX 9 d’Alaska Airlines s’était détaché, provoquant une décompression brutale. L’appareil avait pu se poser en urgence sans faire de blessés graves, mais les images montrant un trou béant dans la carlingue avaient fait le tour du monde, relançant les critiques sur la sécurité des 737 MAX.