«Oui, dans le passé, des personnes ayant des liens avec le royaume d’Allemagne ou d’autres groupes de citoyens du Reich ont été identifiées sur le territoire luxembourgeois.» Cela fait partie de la réponse très succincte du Premier ministre Luc Frieden (CSV) à une question parlementaire du député Déi Gréng Meris Sehovic. Il s’est appuyé sur une enquête d’investigation de la chaîne de télévision allemande MDR, qui a révélé l’ampleur du réseau des membres du royaume d’Allemagne. Selon ce rapport, celui-ci entretenait notamment des liens avec des régions limitrophes, dont le Luxembourg.
Le royaume d’Allemagne («Königreich Deutschland» en allemand) est une monarchie fantaisiste. Elle a été proclamée parmi les partisans du mouvement allemand des citoyens du Reich, un groupe extrémiste qui nie l’existence de la République fédérale d’Allemagne et de son ordre juridique. Les Reichsbürger sont classés par le service allemand de protection de la Constitution comme étant en partie d’extrême droite, antisémites et hostiles à la démocratie. Les adeptes du «Royaume d’Allemagne» ont créé par le passé des communautés autarciques dont les membres étaient parfois lourdement armés et se montraient agressifs.
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En mai, l’association a finalement été interdite. Le motif invoqué était le suivant: le groupe a sapé l’ordre juridique et le monopole de la force de la République fédérale d’Allemagne avec des structures anti-étatiques, criminelles et antisémites. Dans le même temps, plusieurs objets liés à l’association ont été perquisitionnés. Le mouvement ne recrutait apparemment pas ses membres uniquement sur le territoire de la République fédérale, mais aussi, entre autres, au Luxembourg.
Selon Luc Frieden, seules quelques personnes étaient impliquées sur le territoire du Grand-Duché. Le Premier ministre n’a pas répondu à la question de Meris Sehovic concernant le nombre exact de personnes. Mais on coopère dans cette affaire avec les autorités de poursuite pénale allemandes. Alors que le royaume d’Allemagne a été interdit, notamment en raison du danger qu’il représentait pour la collectivité, Luc Frieden estime qu’il n’existe actuellement aucune information permettant de conclure que ces personnes représentent un «danger pour l’ordre public ou la sécurité intérieure au Luxembourg».
Cet article a été publié initialement sur le site du Luxemburger Wort.
Il a été traduit à l’aide d’outils d’intelligence artificielle qui apprennent à partir de données issues de traductions humaines, puis vérifié par Antony Speciale.