Inculquer une culture de la nature demande de la patience, de la méthode mais aussi, hélas,
de la fermeté.
Chaque année des imprudences, chaque année des risques, chaque année des sinistres, des incendies, des drames. Et pourtant, cet été encore, polices, gendarmerie, pompiers, gardes forestiers, agents des parcs nationaux et régionaux, saisonniers, salariés, bénévoles et volontaires sont de nouveau sur les sentiers, terrestres et maritimes pour prévenir, sensibiliser, alerter. Inlassablement. Avec une profonde conviction, celle d’agir pour le bien commun.
L’affluence est un défi majeur
Des bancs de posidonies aux forêts qui jalonnent notre territoire, la nature est aujourd’hui soumise à la fois à des aléas climatiques de plus en plus violents et à des activités humaines – dont le tourisme – qui en oublient très souvent sa fragilité. Aussi, tenter de protéger nos espaces naturels sans en faire des sanctuaires inaccessibles, tient aujourd’hui d’une gageure. Des plages, calanques et chemins de randonnée pris d’assaut durant les beaux jours aux « spots » qui subissent une affluence record en quelques heures après la diffusion de quelques photos postées sur les réseaux sociaux, la surfréquentation touristique et ses conséquences sont devenues un enjeu majeur de notre époque. Et cela exige, pour être
à la hauteur, des moyens matériels et humains
au prorata de la manne financière que cette affluence représente pour l’économie régionale.
Des moyens qui ne peuvent souffrir d’aucune économie, à moins de solder notre patrimoine naturel.