Du 8 au 10 août, la salle polyvalente du Bois-Plage-en-Ré accueillera la 17ᵉ édition de « L’Île aux livres ». Plus de cent auteurs sont attendus pour cette manifestation littéraire devenue un rendez-vous incontournable de l’été rétais. Romans, biographies, bandes dessinées, mangas, jeunesse : la programmation se veut ouverte à tous les goûts. « On essaye d’avoir un éventail très large. L’idée, c’est qu’une famille entière puisse y trouver son compte », résume l’un des organisateurs.
Si la formule est celle d’un salon du livre classique, l’équipe mise avant tout sur les échanges. Tables rondes, conférences et rencontres rythment les trois jours. « Les gens adorent ça. Ils ne viennent pas seulement pour faire signer un livre mais aussi pour entendre les auteurs parler de leur travail et poser leurs questions. » Parmi les moments forts annoncés : une rencontre avec quatre auteurs insulaires, une discussion croisée entre figures confirmées et jeunes plumes ou encore des sujets de société abordés à travers le prisme de la littérature.
Le programme fait aussi la part belle à des propositions plus atypiques. Le parfumeur parisien Paul Richardot, par exemple, présentera son roman sous forme d’atelier sensoriel : « Il proposera aux participants de sentir différentes essences, de les reconnaître, puis de composer leur propre parfum. » Quant au documentariste Damien Castera, il viendra présenter un film tourné en Ukraine pendant la guerre, centré sur les artistes qui continuent à créer malgré les combats. « Il y a une jeune prof de piano, un graffeur qui peint désormais des camions pour le front… C’est bouleversant. »
Une place pour les enfants
Depuis deux ans, des ateliers pour enfants viennent compléter le dispositif : dessin, écriture et pâte à modeler. Animés par des auteurs jeunesse, ces ateliers gratuits se déroulent dans des tentes montées à l’entrée. « Ça marche très bien et ça permet d’attirer de jeunes lecteurs. »
Le salon revendique une ambiance conviviale et estivale. Il est gratuit, implanté en plein cœur de l’île, facilement accessible. « On ne voulait pas qu’un prix d’entrée, même modeste, décourage les visiteurs. Autant qu’ils mettent 10 euros dans un livre. » Une grande tente berbère tenue par une habituée du salon propose pâtisseries et thé à la menthe, pour prolonger l’expérience en douceur. « C’est un peu comme un petit salon de thé en plein air. »
L’événement repose en grande partie sur une équipe d’une soixantaine de bénévoles, fidèles pour la plupart depuis les débuts. « C’est une bande de copains qui monte ce salon. Il y a une vraie ambiance de camaraderie. Les auteurs le sentent tout de suite. » Du montage des salles à la vente des ouvrages, en passant par l’accueil, ces bénévoles sont au cœur du dispositif. « On travaille avec un libraire génial mais ce sont les bénévoles qui vendent les livres sur place. »
Deux prix littéraires sont décernés pendant le salon, et les lauréats repartent avec un exemplaire de leur livre relié à l’ancienne par les Ateliers Quillet.