Suite à des cas avérés de chikungunya dans le Gard, une campagne préventive de démoustication s’est déroulée dans la nuit du vendredi 1er au samedi 2 août sur la commune de Poulx.

Avec trois cas avérés et des cas suspects en cours d’analyse, le village de Poulx, tout près de Nîmes dans le Gard, est directement touché par le chikungunya. Sans parler d’épidémie, l’Agence régionale de santé a pris les choses en mains pour repérer les cas dits autochtones et mettre en place un traitement ciblé de certains quartiers considérés comme foyers potentiels.

Des enquêteurs sillonnent le village

Depuis deux jours, des enquêteurs sillonnent les rues du sud-est de la commune à la recherche de larves du moustique tigre, présentes dans de l’eau stagnante oubliée au fond d’un pot, d’un pneu ou de la pliure d’une bâche. Ils en profitent pour poser des questions sur d’éventuels symptômes ressentis par les habitants, fièvre, douleurs, ankylose musculaire et articulaire, maux de tête, éruptions cutanées… En cas de réponse positive, c’est l’ARS Occitanie qui prend le relais et prescrit une analyse sanguine. Les résultats définitifs seront connus huit jours plus tard.

Une quarantaine de jardins traités

En attendant, une première campagne préventive de démoustication vient d’avoir lieu la nuit dernière avec, en plus des rues, le traitement d’une quarantaine de jardins. Quatre techniciens de la société Altopictus basée à Bayonne, ont revêtu leur combinaison blanche, leur masque et saisi leur thermonébulisateur pour pulvériser sous forme de nuages de gouttelettes, un produit à base de pyréthrinoïde, du même genre que celui utilisé par les diffuseurs anti-moustiques vendus dans le commerce.

Ce type de campagne avait déjà été organisé à Bernis en juin, mais avait nécessité deux nuits de traitement pour obtenir un résultat concluant. Poulx bénéficierait du même schéma. En attendant, la vigilance concernant les points d’eau résiduels s’impose, comme le signalement de tout symptôme suspect auprès d’un médecin.

Chikungunya : quels symptômes doivent alerter ?

« Le chikungunya est une maladie virale transmise par les moustiques du genre Aedes notamment (moustique tigre), rappelle le ministère du Travail, de la Santé, de la Solidarité et des Familles, qui explique que « la maladie peut passer inaperçue ou se manifester en moyenne 4 à 7 jours après une piqûre infectante, par l’apparition soudaine d’une fièvre élevée (supérieure à 38,5 °C) associée à des maux de tête ainsi qu’à d’importantes douleurs musculaires et articulaires touchant les extrémités des membres (poignets, chevilles, phalanges). » Le ministère ajoute que d’autres symptômes peuvent également être associés, « telle une conjonctivite, une éruption cutanée, des nausées ».