Elles séduisent de plus en plus, mais les voitures sans permis sont pointées du doigt pour leur sécurité. Des crash-tests et études récentes d’accidentalité ont effet mis en lumière des lacunes sur ces micro-voitures (Fiat Topolino, Mobilize Duo, Citroën Ami) : structures pas assez rigides, systèmes de retenue peu performants et absence d’airbags.

Des défauts que la législation actuelle peine à encadrer, puisqu’un simple certificat de conduite suffit pour prendre le volant. Le permis B n’est pas exigé. Une facilité qui, selon certains experts, met des conducteurs encore peu expérimentés face à des risques qu’ils ne mesurent pas toujours.

Durcir la réglementation ?

Le paradoxe est là : même si ces voitures sont rarement impliquées dans les accidents les plus graves – en raison de leur vitesse limitée à 45 km/h – les dommages corporels, eux, peuvent être très importants. Le problème ne vient pas tant de la fréquence des accidents que de leur gravité. Et les profils des usagers – jeunes mineurs ou seniors – accentuent cette vulnérabilité.

Beaucoup sont attirés par le design ludique et le côté pratique de ces petits modèles par rapport aux deux-roues, sans forcément réaliser que leur sécurité passive est largement en deçà des standards automobiles traditionnels, relève l’étude. Face à ces préoccupations, plusieurs voix appellent à une réforme. Certains réclament une formation minimale à la sécurité routière, d’autres un durcissement des normes techniques de fabrication.