Juillet a été caniculaire au début, puis frais. Comme une impression de mois coupé en deux. Le mois d’août va-t-il commencer sur les mêmes bases ? L’été n’est pas terminé, au contraire. Vague de chaleur, risque de canicule, poussée chaude et même une tempête… Le programme aoûtien est chargé. Libé fait le point.

Bref mais intense. Identifié par les analystes de Météo France, ce nouvel épisode de chaleur est attendu dès le début de la semaine prochaine et trouve naissance dans la péninsule ibérique. L’Espagne devrait prendre des allures de cocotte-minute avec une accumulation d’air très chaud et la formation d’un véritable dôme de chaleur sur le pays. Soleil de plomb et air très sec au menu pour nos voisins espagnols. En Andalousie, les températures devraient dépasser les 42 degrés. Pire du côté de Cordoue et Séville avec 45 degrés.

En France, la vague de chaleur est attendue pour jeudi et sera très intense dans le Sud-Ouest. Le phénomène pourrait s’amplifier une fois arrivé sur le territoire français et prendre un caractère caniculaire une fois la semaine entamée, principalement en Occitanie, le quart sud-ouest, une partie du Centre-Val de Loire et enfin les Hauts-de-France en fin de semaine.

Entre le bassin aquitain et le Midi toulousain, les températures devraient taquiner les 40 degrés par endroits. Si la chaleur persiste durant la nuit, avec un thermomètre affichant au moins 21 degrés, le seuil de canicule pourrait être atteint dans certains départements. De quoi faire tomber des records selon les analystes météo.

Jusqu’en région parisienne ou dans le Val de Loire, la barre des 30 degrés va très possiblement être franchie.

Des températures maximales qui pourraient dépasser les normales de saison de 8 à 10 °C. Selon la Chaîne météo, cette hausse des températures devrait être particulièrement accablante en zone urbaine, avec une température bien plus élevée au cœur des villes que dans les zones rurales environnantes. Pour mieux se préparer à la surchauffe, le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema) a publié en mai dernier une carte interactive pour mettre en évidence ce phénomène d’îlot de chaleur urbain.

Déjà touchée en juin dernier par sa cinquantième vague de chaleur (depuis le début des relevés en 1947), la France s’apprête donc à vivre un autre épisode bouillant dans l’été. Sera-t-il lui aussi encouragé par le changement climatique ? Lundi 23 juin, l’étude publiée sur le site du réseau de scientifiques Climameter rappelait que les températures très élevées de la fin juin à l’échelle du continent ont bien été «exacerbées par le changement climatique d’origine humaine». Quant à la variabilité naturelle du climat, elle a «probablement joué un rôle mineur» dans cet épisode.

Avant la fournaise, plusieurs départements français risquent de vivre un sacré tohu-bohu nommé Floris. Phénomène inhabituel pour la saison et baptisée ainsi par le bureau météorologique britannique, la tempête Floris va frapper principalement le Royaume-Uni entre lundi 4 et mardi 5 août. L’Irlande du Nord, le nord du Pays de Galles, le nord de l’Angleterre et toute l’Écosses seront balayés par des rafales tempétueuses allant jusqu’à 130 km/h.

En France, avant de ressortir le pantacourt et la paire de sandales allemandes fatiguée, il faudra penser à enfiler le k-way. Si l’Hexagone doit être en principe épargné des coups de tabac, quelques reflux de Floris devraient bien toucher le littoral, dont les cotes du Cotentin et de la région Hauts-de-France, avec des prévisions de rafales établies à 90 km/h et des pluies éparses.