Le maire de Nice, Christian Estrosi, a annoncé le décalage de 10 mois (soit en octobre 2026) pour la livraison du futur hôtel des polices lors d’une visite de chantier avec la presse le 1er août. Pour le préfet des Alpes-Maritimes, Laurent Hottiaux: « Le calendrier avec un report de livraison en octobre 2026 est connu depuis plusieurs mois par les parties prenantes et a été rappelé notamment lors du dernier comité de suivi en juin 2025. En sa qualité de co-maître d’ouvrage, la Ville de Nice est parfaitement informée du suivi de ce chantier. »

Christian Estrosi a affirmé que « le financement de l’État devait être accéléré afin d’accélérer le chantier ». Faux rabroue le préfet: « L’hôtel des polices de Nice est un chantier prioritaire pour le ministère de l’Intérieur. Le montant total du chantier est de 243 millions d’euros dont 173,5 millions payés par l’État. Cette somme représente par ailleurs la construction de 4 à 5 commissariats en France. La situation budgétaire de l’État n’affecte en rien ce chantier dont les crédits ont été alloués depuis plusieurs années. Il n’y a rien ni avance ni remboursement de frais des parties. Chacun met dans un pot commun l’argent qu’il doit apporter au travers de versements annuels. Le report de la livraison est dû à des problèmes de liquéfactions des sols rencontrés sur cette opération et non pour des raisons budgétaires. »

« L’ensemble des locaux seront prêts en même temps »

Par un message sur X le 1er août, Christian Estrosi lançait: « Les espaces dédiés à la police municipale seront bien terminés au premier trimestre 2026… » Encore faux note Laurent Hottiaux: « L’ensemble des locaux de la police nationale comme de la police municipale seront prêts en même temps en raison des installations techniques communes. »

La majorité municipale, via sa page Facebook Nice Ensemble, a multiplié les messages dont celui-ci, publié le 1er août: « Les moyens contre la délinquance seront renforcés avec 47 cellules de garde à vue (contre 17 actuellement), une capacité renforcée pour les enquêtes, notamment en matière de lutte contre le narcotrafic et un centre d’hypervision. » La préfecture remet à sa place la majorité municipale: « L’implantation et la communication sur les services de police nationale relèvent strictement de l’État et dans le département des Alpes-Maritimes du préfet. » Et de conclure: « Les services de police ne sauraient faire l’objet d’aucune instrumentalisation politique et l’État y veillera. »