• Donald Trump a posé un ultimatum jusqu’au 8 août à la Russie pour mettre fin à la guerre en Ukraine.
  • Le président américain a menacé le Kremlin de représailles économiques.
  • Sur LCI, Eugène Berg, essayiste et diplomate spécialiste de la Russie, estime pourtant qu’il reste « peu de leviers » aux Occidentaux.

Donald Trump a fixé un délai de 10 jours, soit le 8 août prochain, à Vladimir Poutine pour mettre un terme à la guerre en Ukraine, sous peine de sanctions économiques. Parmi lesquelles, le président américain a cité l’imposition « de droits de douanes et d’autres choses ». Ajoutant : « Je ne sais pas si cela va affecter la Russie, car de toute évidence il veut que la guerre continue ». Interrogé sur LCI sur les possibles sanctions imposées à la Russie, Eugène Berg, essayiste et diplomate spécialiste du pays, reconnaît : « Il y a peu de leviers, sauf si on emploie la force ». 

Il pourrait ainsi s’agir de s’attaquer aux navires fantômes du Kremlin. « Est-ce qu’un pays occidental est prêt à envoyer sa marine de guerre pour rétorquer aux marines de guerre russes qui les protègeront ? », interroge-t-il. Parmi les autres cartes à jouer, Eugène Berg propose de saisir les avoirs russes. « Pour l’instant, on gèle les avoirs et on tire 3-4 milliards d’euros par an qu’on verse à l’Ukraine. Si on saisissait le reliquat, c’est-à-dire environ 230 milliards d’euros à la Russie, on aurait un trésor de guerre pour financer et reconstruire l’Ukraine », poursuit-il.

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Toutefois, le spécialiste le reconnaît : « On a pratiquement tout sanctionné. […] On a épuisé notre arsenal de sanctions » contre la Russie. Alors pour les représailles promises par Donald Trump à partir du 8 août, « il faudra bien passer à quelque chose d’autre. Et là, il faudra faire preuve d’imagination et surtout de courage », conclut l’expert.

Emma ALLAMAND