Le nombre de cas d’autisme a continué d’augmenter en 2022 aux États-Unis, selon une étude publiée mardi par la principale agence sanitaire du pays, une tendance probablement due à l’amélioration des diagnostics, selon les auteurs.
La prévalence estimée des cas d’autisme chez les enfants âgés de 8 ans est ainsi passée en 2022 à 1 enfant sur 31, selon ce nouveau rapport des Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC). En 2020, c’était un enfant sur 36, et vingt ans plus tôt, un enfant sur 150.
Le ministre de la Santé, Robert Kennedy Jr, a qualifié l’autisme d' »épidémie incontrôlable » et a promis de déterminer ses causes d’ici septembre, laissant plus que perplexe nombre de scientifiques qui réfutent l’idée même d’une « épidémie ». Il a également relayé une fausse théorie liant le vaccin ROR (rougeole, oreillons et rubéole) à l’autisme, déjà démentie par de nombreuses études.
Un trouble aux origines diverses
L’étude met en avant des disparités géographiques, de genre ou encore d’origine ethnique dans la prévalence des cas d’autisme aux États-Unis, les petits garçons et enfants d’ascendance afro-américaine, asiatique ou latino apparaissant plus susceptibles que les petites filles ou enfants blancs de se voir diagnostiquer un trouble du spectre autistique.
Des différences qui « pourraient être dues à des différences d’accès aux services de détection précoce et d’évaluation, ainsi que de pratiques diagnostiques », écrivent les auteurs de l’étude, qui rappellent que « la recherche n’a pas démontré que vivre dans certaines communautés expose les enfants à un risque accru ».
L’étude évoque ainsi des variabilités régionales en matière de formation des pédiatres ou encore d’accessibilité aux structures capables d’établir le diagnostic de ce trouble complexe et au spectre très large, dont les médecins s’interrogent toujours sur l’origine.
S’il n’existe pas à ce jour de cause unique identifiée, plusieurs facteurs environnementaux ont été mis en avant, comme une neuro-inflammation ou la prise de certains médicaments comme l’anti-épileptique Dépakine durant la grossesse, tout comme des prédispositions génétiques.
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