C’est un tournant majeur pour l’antre emblématique du sport français. À compter du mardi 5 août, le Stade de France ne sera plus géré par le consortium Vinci-Bouygues, qui en détenait la concession depuis son ouverture en 1998, mais par le groupe lyonnais GL Events.
Une révolution discrète mais stratégique, conclue après deux ans de procédures, de recours et de tractations politiques et économiques.
Propriété de l’État, le Stade de France était exploité depuis plus de deux décennies par le binôme Vinci-Bouygues. Mais cette domination prend fin après une procédure d’appel d’offres disputée.
« Compliqué », admet une source proche du dossier, tant les recours se sont multipliés pour tenter de conserver le contrat juteux. GL Events devra désormais reprendre les rênes de l’exploitation, incluant notamment une partie du personnel du consortium historique, soit plus d’une centaine de salariés.
GL Events, déjà à l’œuvre pour revitaliser l’ancien Stade Gerland à Lyon, entend instaurer une nouvelle logique économique. L’entreprise a trouvé un terrain d’entente avec la Fédération française de rugby (FFR) et la Ligue nationale de rugby pour accueillir cinq rencontres par an dans des conditions plus abordables.
C’était un point bloquant pour la FFR, longtemps rebutée par les coûts élevés. Extrait :
« Le prix de location du Stade de France est beaucoup trop haut. Nous, on voudrait à l’avenir y jouer quatre matchs par an, ceux qui rempliraient le stade à plein. Puis aller en province, ce qui collerait avec notre envie d’ouverture »
Aujourd’hui, l’accord semble scellé, et à en croire le président de la FFR, les nouvelles conditions sont bien plus intéressantes.
« Un accord qui permet 5 à 6 millions d’euros d’amélioration », s’est félicité Florian Grill auprès de l’AFP rapporte Rugbypass.