L’Inde a indiqué qu’elle continuerait d’acheter du pétrole russe malgré les menaces du président américain Donald Trump.

Le ministère indien des Affaires étrangères a déclaré que ses relations avec la Russie étaient «stables et éprouvées» et ne devaient pas être perçues à travers le prisme d’un pays tiers.

Vendredi, lors d’une conférence de presse hebdomadaire, le porte-parole Randhir Jaiswal a affirmé que la position générale de l’Inde concernant la satisfaction de ses besoins énergétiques était guidée par la disponibilité du pétrole sur les marchés et la situation mondiale actuelle.

Ces commentaires surviennent à la suite de l’annonce par le président Donald Trump de son intention d’imposer un droit de douane de 25 % sur les marchandises en provenance de l’Inde, ainsi qu’une taxe à l’importation supplémentaire, en raison des achats de pétrole russe par New Delhi.

Cette menace intervient alors que le président américain est de plus en plus mécontent de la Russie, qui refuse d’accepter un cessez-le-feu en Ukraine, et qu’il a menacée de nouvelles sanctions économiques si aucun progrès n’est réalisé.

L’Inde a acheté 68 000 barils par jour de pétrole brut à la Russie en janvier 2022, mais, en juin de la même année, ses importations ont atteint 1,12 million de barils par jour. Ces importations quotidiennes ont culminé à 2,15 millions en mai 2023 et ont fluctué depuis.

Les approvisionnements ont atteint près de 40 % des importations indiennes à un certain moment, faisant de Moscou le principal fournisseur de brut de New Delhi, a rapporté l’agence de presse Press Trust of India, citant des données de Kpler, une société d’analyse de données.

La consommation quotidienne de pétrole de l’Inde est estimée à environ 5,5 millions de barils, dont près de 88 % sont couverts par les importations.

Le pays a traditionnellement acheté la majeure partie de son pétrole brut au Moyen-Orient, mais la situation a changé depuis l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022.

L’Inde, troisième importateur mondial de pétrole brut après la Chine et les États-Unis, a commencé à acheter du pétrole russe à des prix réduits après que l’Occident l’a boudé pour punir Moscou.

The Associated Press