Entre les lignes, l’ancien premier ministre a appelé la ministre de la Culture, samedi 2 août dans La Tribune Dimanche, à se désister de la course à l’élection législative partielle dans la deuxième circonscription de la capitale.
À tout prix, l’ancien premier ministre Michel Barnier semble vouloir éviter la guerre des chefs. Dans un entretien accordé à La Tribune Dimanche samedi 2 août, le candidat désigné par Les Républicains pour l’élection législative anticipée dans la deuxième circonscription de la capitale, a adressé un message à Rachida Dati, déclarée candidate avant la décision de sa formation politique.
«Je veux que les Parisiens puissent voter pour plutôt que contre quelqu’un. C’est à Rachida Dati, qui a une ambition légitime pour animer des listes d’union à Paris, de ne pas se tromper et de choisir le bon chemin», a-t-il commenté dans les colonnes du journal. «Je ne suis pas candidat à autre chose qu’à la députation», a martelé celui qui fut négociateur en chef du Brexit. «Rachida Dati le sait. Je le lui ai dit et je l’ai même écrit aux adhérents Les Républicains (…) Il n’y a aucune ambiguïté là-dessus», a-t-il ajouté, se disant prêt à soutenir la ministre dans sa course pour l’Hôtel de Ville.
«Je suis parisien depuis plus de 20 ans»
Des proches de la maire du VIIe arrondissement, renvoyée le 22 juillet en procès pour corruption et trafic d’influence, craignent que Michel Barnier ait lui aussi des ambitions pour la mairie de Paris si elle ne pouvait pas se présenter. Ils lui reprochent aussi d’être «parachuté», argument qu’il réfute. «Cela fait plus de vingt-cinq ans que j’ai quitté, volontairement, mes fonctions en Savoie», «je suis Parisien depuis plus de vingt ans. J’habite depuis plus de douze ans dans cette circonscription», a-t-il répondu.
Ces rivalités risquent d’entraîner une nouvelle guerre fratricide dont Les Républicains sont coutumiers. Pour tenter de l’éviter, LR espère trouver un accord avec Rachida Dati «d’ici la rentrée». Interrogé sur les ambitions que lui prêtent certains pour 2027, Michel Barnier s’est montré énigmatique, expliquant qu’il serait «présent dans le débat public» pour la présidentielle et les législatives.