Des manifestants qui appelaient à une « remigration » massive, mais aussi des groupes de militants antiracistes, ont afflué dans le centre de Manchester, dans le nord-ouest de l’Angleterre, lors d’une marche organisée par la formation d’extrême droite « Britain First » (La Grande-Bretagne d’abord)

A Londres, manifestants et contre-manifestants ont convergé vers un hôtel hébergeant des demandeurs d’asile en centre-ville, comme lors de manifestations précédentes qui avaient parfois donné lieu à des violences.

A Manchester, les deux groupes se sont affrontés brièvement au début de la manifestation avant que la police ne les sépare, selon un journaliste de l’AFP qui se trouvait sur les lieux.

« C’est une marche pour la re-migration », a exposé Brendan O’Reilly, un manifestant de 66 ans.

« Renvoyez-les d’où ils viennent, ne les laissez pas entrer – empêchez-les simplement d’arriver, nous avons des hôtels pleins de migrants et nous avons nos propres sans-abris qui sont dehors dans la rue, mendiant de la nourriture et sans hébergement », a-t-il ajouté.

Judy, une contre-manifestante de 60 ans, infirmière à la retraite, a de son côté dit à l’AFP être là parce qu’elle « refuse de voir des gens pleins de haine dans les rues de Manchester ».

« Veulent-ils que tout le monde s’en aille ou est-ce seulement les gens de couleur? Je suspecte que ce sont juste les gens de couleurs qu’ils veulent voir re-migrer », a-t-elle ajouté.

A Londres, des heurts similaires ont éclaté devant l’hôtel du quartier du Barbican, avant que la police n’intervienne.

La police de Londres a écrit sur X que ses agents avaient dégagé un carrefour où les contre-manifestants s’étaient groupés.

« Il y a eu neuf interpellations pour l’instant, dont sept pour atteinte à l’ordre public », a ajouté la police.

Plusieurs incidents se sont produits ces dernières semaines dans le cadre de ces mobilisations, pour la plupart dans le quartier londonien d’Epping.