Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Voici l’essentiel de ce samedi 2 août, au 1.256e jour du conflit.
Le fait du jour
Le président Volodymyr Zelensky a annoncé ce samedi sur ses réseaux sociaux décerner à titre posthume l’Ordre de la liberté à la journaliste Viktoriia Roshchyna, lui adressant « honneur et mémoire éternelle ». « Viktoriia était de ceux qui disaient la vérité sur la guerre. Elle travaillait sur les lignes de front et dans les territoires occupés temporairement, risquant sa vie », a-t-il salué.
La journaliste d’investigation était détenue en Russie depuis sa disparition en 2023 dans la région de Zaporijia, occupée par Moscou. Sa mort a été annoncée en septembre 2024, alors qu’elle devait être libérée dans le cadre d’un échange de prisonniers. Son corps, rendu à l’Ukraine en février dernier, « présentait de nombreux signes de torture », a rappelé le président ukrainien ce samedi.
Le chiffre du jour
3. C’est le nombre de morts en Russie lors de frappes de drones ukrainiennes durant la nuit de vendredi à samedi, ont indiqué les autorités locales. L’armée russe a annoncé avoir intercepté au total 112 drones tirés par l’Ukraine pendant la nuit.
Fait rare, une des victimes, « un homme âgé », a été recensée dans la région de Samara, sur la Volga, à environ 800 km de la frontière ukrainienne, selon le gouverneur régional Viatcheslav Fedorichtchev. « Il se trouvait à l’intérieur d’une maison de campagne qui a pris feu en raison de la chute de débris de drones », a-t-il précisé sur Telegram.
Les deux autres victimes sont une femme dans la région de Penza, située entre Samara et la frontière ukrainienne, et « un employé » dans un site industriel où un incendie s’est déclaré, dans la région de Rostov, elle aussi frontalière de l’Ukraine.
La tendance du jour
Au lendemain des tensions entre la Russie et les Etats-Unis, qui ont annoncé le déploiement de deux sous-marins nucléaires, focus sur un homme et son tournant provocateur : Dmitri Medvedev. Il y a quelques années encore, l’ancien président russe passait pour un réformateur libéral au Kremlin. Mais l’homme politique se distingue depuis le début de l’invasion en Ukraine par ses sorties provocatrices, qui ont fini par déclencher la colère de Donald Trump.
Sur ses comptes Telegram et X, l’ancien chef d’Etat (2008-2012) et Premier ministre (2012-2020) utilise des qualificatifs orduriers plutôt que de nommer le président ukrainien Volodymyr Zelensky, se délecte d’un supposé déclin des Européens et, régulièrement, brandit le spectre d’une guerre nucléaire destructrice avec les Occidentaux.
Des propos qui ont fini par irriter Donald Trump qui, contrairement au ton mesuré employé envers Vladimir Poutine, l’a vivement pris à partie vendredi en annonçant avoir « ordonné que deux sous-marins nucléaires soient positionnés dans les zones appropriées, au cas où ces déclarations idiotes et incendiaires soient plus sérieuses que cela ».
Notre dossier sur la guerre en Ukraine
Une décision qui a fait suite à des échanges par réseaux interposés durant lesquels Dmitri Medvedev avait fustigé Donald Trump en citant « la fameuse « main morte » », une allusion à un système automatisé ultrasecret mis en place par l’Union soviétique pendant la guerre froide pour prendre le contrôle de son arsenal nucléaire en cas de destruction de sa chaîne de commandement.