Un Français sur 3 possède désormais un chien selon le dernier baromètre de la Centrale Canine. Pour accompagner cet engouement, le premier centre de loisirs dédiés à ces compagnons a ouvert à Paris.

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« À Paris, on a zéro installation. Même les parcs canins, on n’en a pas beaucoup. C’est compliqué ici », se désole une des propriétaires de chiens présente dans cet espace de 400m2, en plein cœur du 17e arrondissement. Les humains y sont aujourd’hui acceptés mais les vraies stars sont les animaux.

Entre la piscine à balles et les jouets à disposition, Saïna, Riku, Amy ou Teddy ont de quoi se réjouir chez The Dogry. Toujours sous l’œil d’un éducateur, jusqu’à 9 chiens peuvent être accueillis en même temps dans ce lieu qui a ouvert ses portes au début du mois de juillet. « Il faut qu’il soit au contact des siens. C’est important quand même », se réjouit un autre maître.

Test de sociabilité et carnet de vaccination : les pensionnaires doivent montrer patte blanche. Moyennant 40 euros par mois, ils ont accès à ce « social club canin » qui regroupe divers services (parc canin, café, garderie, toilettage, boutique, sports et événements). 

« On s’est rendu compte qu’à Paris et même en France, il fallait des endroits où les chiens puissent être en totale liberté où tout était pensé pour les chiens », relate Lenny Pomeratz. Pour le cofondateur de The Dogry, c’est synonyme d’un « lieu de vie avec des jeux pour améliorer leur agilité, faire travailler leurs muscles, leur sociabilité en rencontrant d’autres chiens avec qui ils peuvent échanger ».

Ce concept arrive tout droit d’Amérique du Nord. Les chiens peuvent y être gardés et chouchoutés. « Ça s’inscrit un peu dans une tendance qu’on pourrait qualifier de « babymorph » dans le sens où maintenant on cherche à faire de plus en plus pour nos animaux », explique Manon Ardillon, éducatrice et comportementaliste canine au centre.

Pour Sarah Jeannin, docteure en éthologie et spécialiste du comportement animal, « ce nouveau statut d’animal de compagnie a largement évolué. Ce que nous souhaitons actuellement, dans nos sociétés modernes occidentales, c’est d’avoir dans notre foyer des compagnons, canins ou félins, avec lesquels on va partager des activités ».

Alors qu’un « grand nombre d’animaux sont finalement enfermés toute la journée et attendent notre retour du travail », ces espaces leur « offrent la possibilité de s’occuper », étaye celle qui est aussi la directrice d’Animal University. Centre de loisirs ou caniparc, le marketing a trouvé une nouvelle niche pour le plus grand bonheur de nos fidèles compagnons.