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Publié le 03/08/2025 08:14
Mis à jour le 03/08/2025 08:26
Temps de lecture : 2min – vidéo : 2min
Intelligence artificielle : le bras de fer entre les États-Unis et l’Europe
(franceinfo)
2min
Les premières décidées par l’Union européenne concernant l’intelligence artificielle sont entrées en vigueur samedi 2 août. Il y aura plus de contrôles, mais également pas mal de réticence de la part des géants de la tech et des défenseurs des droits d’auteur.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
L’intelligence artificielle, à présent surveillée par l’Union européenne. Certaines obligations de l’IA Act entrent en vigueur samedi 2 août. Dans le viseur de la première étape : les modèles de génération d’images ou de textes comme ChatGPT. Leurs concepteurs doivent tenir à disposition des autorités une documentation technique sur leur programme et les données utilisées pour les entraîner. « Ces règles signifient que les informations sur la manière dont les modèles d’IA sont formés seront plus claires, que la protection des droits d’auteur sera mieux assurée et que le développement de l’IA se fera de façon plus responsable », a expliqué la Commission européenne dans un communiqué.
Et dès l’année prochaine, la Commission pourra imposer des pénalités financières aux prestataires récalcitrants : jusqu’à 7 % de leur chiffre d’affaires mondial. D’autres obligations seront rajoutées dans les deux prochaines années pour un texte jugé trop flou sur son application pour les défenseurs des droits d’auteur, comme les géants de la tech. « Il inquiète un peu tout le monde parce que sa complexité fait qu’on peut suspecter ces règles d’être pas ou mal appliquées ou de ne pas répondre aux besoins qui sont les nôtres », a expliqué un observateur.
Face aux incertitudes, le groupe META compte défier la législation. L’entreprise a refusé de signer dans la semaine un code de bonne pratique de l’IA, un refus appuyé par un soutien de taille : Donald Trump, bien décidé à ne pas écouter l’Europe sur le sujet. « Mon administration utilisera tous les outils à notre disposition pour s’assurer que les États-Unis puissent construire et maintenir l’infrastructure d’IA la plus grande, la plus puissante et la plus avancée de la planète », a déclaré le président américain le 23 juillet dernier.
Un moyen de pression pour les négociations commerciales avec Bruxelles. Si la Commission répète que la réglementation est non négociable, les discussions ne sont pas encore terminées. L’Union européenne doit encore présenter en fin d’année des mesures de simplification de la législation numérique.