L’île de La Réunion évoque instantanément les lagons turquoise, le parfum des vanilles et la promesse de randonnées au cœur d’une nature luxuriante. Pourtant, derrière cette carte postale paradisiaque, un tout autre phénomène occupe désormais le devant de la scène : une vague de contaminations sans précédent perturbe le quotidien réunionnais et inquiète de nombreux voyageurs en quête d’exotisme. Chikungunya, moustique tigre, zones à risques… Faut-il craindre pour sa santé lors d’un séjour sur l’île en 2025 ? Un point complet pour s’informer avant de faire ses valises.

La Réunion sous tension : quand le chikungunya s’invite dans le quotidien

Après des années relativement calmes, La Réunion affronte cette année une flambée inédite de chikungunya. Avec plus de 33 000 cas confirmés en 2025, l’île fait face à un défi sanitaire majeur qui bouleverse son équilibre.

L’épidémie, bien que surveillée de près depuis le début de l’année, a pris une ampleur inattendue au fil des mois. Le virus a progressé très rapidement sur la quasi-totalité du territoire, touchant aussi bien les zones urbaines que rurales.

Dans les marchés colorés et les villages créoles, les conversations tournent désormais autour des solutions pour éviter les piqûres, du nombre de cas au sein des familles et du ressenti face à cette situation inhabituelle. Les habitants redoublent de prudence, adaptant leurs habitudes quotidiennes, qu’il s’agisse de limiter les sorties en fin de journée ou de renforcer les dispositifs anti-moustiques à domicile.

Pourquoi le virus frappe-t-il si fort cette année ?

Derrière ce regain de l’épidémie, plusieurs facteurs se conjuguent. Les conditions environnementales, largement influencées par la météo et des épisodes de précipitations exceptionnelles, ont favorisé la stagnation de l’eau et donc la prolifération des vecteurs du virus.

Le moustique tigre – devenu le principal ennemi public local – pullule aux abords des habitations et dans les zones humides. Sa capacité d’adaptation à des milieux très variés, y compris urbains, complexifie la mise en place de mesures de contrôle efficaces. Cette année, sa population a connu une explosion en raison d’un hiver austral particulièrement doux, laissant moins de répit que d’habitude à la lutte contre sa progression.

Voyager à La Réunion : quels risques pour les touristes ?

Face à cette situation, la question se pose naturellement pour les nombreux visiteurs métropolitains : qui doit s’inquiéter, et quelles sont les zones à surveiller ?

Si toute l’île reste sous vigilance, certains secteurs sont particulièrement touchés, notamment l’Ouest (Saint-Paul, Saint-Gilles) et le Sud (Saint-Pierre). Les autorités locales diffusent régulièrement des cartes de vigilance et des bulletins d’alerte destinés à mieux informer les vacanciers et les résidents.

Il est essentiel de connaître les symptômes évocateurs du chikungunya : forte fièvre soudaine, douleurs articulaires intenses, maux de tête, fatigue et parfois éruptions cutanées. Ces signes doivent alerter toute personne arrivée récemment sur l’île, d’autant plus si elle a séjourné dans une zone à risque.

Se protéger efficacement : les gestes qui sauvent

Pour rester serein, il convient d’adopter sans hésitation des réflexes anti-moustiques, aussi simples que précieux :

  • Porter des vêtements couvrants et clairs, en particulier le soir
  • Utiliser des répulsifs adaptés sur la peau et les vêtements
  • Installer des moustiquaires sur les fenêtres et autour des lits
  • Éliminer toute eau stagnante dans la maison ou le jardin
  • Prévoir une trousse d’urgence avec thermomètre et antalgiques

En préparant sa valise, il est indispensable d’inclure : répulsifs, sprays anti-moustiques, couvre-chef léger pour les randonnées, et éventuellement des bracelets imprégnés de substance répulsive pour les personnes les plus sensibles.

L’île organise la riposte : actions et dispositifs mis en place

L’épidémie a mobilisé l’ensemble des acteurs locaux. Des campagnes de communication et de prévention sont déployées depuis plusieurs mois, incitant la population à recenser et éliminer les gîtes larvaires potentiels, et à signaler tout cas suspect rapidement.

De nombreux hôtels et sites touristiques adaptent également leurs infrastructures : ventilation renforcée, installation systématique de moustiquaires et diffusion régulière d’informations pratiques auprès des voyageurs font partie des initiatives en cours. Les établissements de santé ont quant à eux intensifié les opérations de dépistage pour répondre au mieux à la demande croissante.

Rester vigilant tout en profitant : conseils pour un voyage serein

Un séjour à La Réunion peut tout à fait rester un moment de plaisir à condition de s’informer sur l’évolution de la situation et d’appliquer les recommandations sanitaires. Préparer ses itinéraires en fonction des zones les moins touchées et privilégier les activités extérieures en horaires moins propices aux piqûres de moustiques permettent de réduire significativement les risques.

En cas de doute ou de symptômes, consultez rapidement un professionnel de santé et signalez votre état au centre médical le plus proche. Les offices de tourisme diffusent également des numéros utiles et mettent à jour les listes des points de vigilance sur l’île.

Ce qu’il faut retenir et anticiper : la vigilance reste de mise

L’expérience de 2025 souligne l’importance cruciale de la prévention et de la réactivité sur une île aussi propice à la multiplication des moustiques. Pour les voyageurs comme pour les habitants, la combinaison d’une bonne information, de gestes simples et d’adaptation des habitudes est essentielle.

À l’avenir, la lutte continuera de s’articuler autour de la mobilisation collective, de la surveillance des évolutions climatiques et de l’innovation en matière de prévention. Face au chikungunya et aux autres virus transmis par les moustiques, vigilance et solidarité demeurent les maîtres-mots pour profiter pleinement de la magie réunionnaise.

En intégrant ces réflexes sanitaires dans votre routine de voyage, vous pourrez continuer à savourer la richesse exceptionnelle de l’île tout en participant à l’effort collectif de protection. Cette vigilance constante représente un petit prix à payer pour découvrir sereinement les trésors cachés de La Réunion.