Par
Nicolas Dendri
Publié le
15 avr. 2025 à 11h41
Un nouveau témoignage lourd à l’image des propos de Sébastien Chabal vient alimenter le sujet des conséquences des commotions cérébrales dans le rugby. Même si la situation est différente, Patrick Tabacco a reconnu, dans une interview accordée à nos confrères de 100% Radio, son manque de souvenirs concernant certains temps forts de sa carrière.
Patrick Tabacco et son manque de souvenirs
À 51 ans aujourd’hui, l’ancien troisième ligne aux 18 sélections avec le XV de France a eu la chance de soulever deux fois le Bouclier de Brennus avec le Stade Français en 2003 et 2004. Deux matchs joués au Stade de France dont il ne conserve que peu de traces dans son esprit.
« Je n’ai aucun souvenir des finales que j’ai jouées. J’ai l’impression que c’est mon frère qui a vécu cette carrière-là et que j’ai été spectateur de sa carrière. Comme si ce n’était pas moi qui étais sur le terrain ce jour-là », explique Patrick Tabacco.
Une nuance par rapport aux commotions
De sa carrière entre 1995 et 2008 de Colomiers à Castres en passant par Paris et la Section Paloise, l’ancien rugbyman professionnel « n’a pas été surpris » par les déclarations de Sébastien Chabal :
« J’ai très peu de souvenirs de mes matchs, j’ai quelques flashs de certaines rencontres, et encore c’est difficile, il faut que je creuse. J’ai surtout perdu toutes les émotions, toutes les sensations et toute la pression que l’on pouvait vivre dans ces moments-là. »
Patrick Tabacco
Ancien joueur du XV de France
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En revanche, Patrick Tabacco admet ne pas avoir de perte de mémoire dans la vie quotidienne. Par rapport aux commotions cérébrales subies dans sa carrière, le troisième ligne relativise le lien établi entre ces chocs et l’oubli de son parcours de son sportif.
« J’ai souvent eu tendance à dire que c’est lié au fait qu’on était dans des états un peu seconds dans ces moments-là. Surtout quand on est sur le terrain et qu’on manque d’oxygène, on manque de lucidité. Donc je pense que l’on mémorise beaucoup moins les choses que dans le civil », conclut-il.
Une nuance dans le sens des propos du professeur Philippe Decq, neuro-chirugien de l’hôpital Beaujon de l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris basé à Clichy, qui nous a accordé un entretien la semaine dernière.
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