Vous avez sûrement été quelques-uns à croire à une pole position de Fernando Alonso, samedi, lors des qualifications du Grand Prix de Hongrie. Si l’Espagnol n’a finalement pas décroché le meilleur temps, Aston Martin a tout de même créé la surprise. En plus d’avoir réussi à hisser les deux voitures en Q3, la deuxième fois de la saison seulement après Imola, Lance Stroll et Alonso ont signé les cinquième et sixième places sur la grille de départ, leur meilleur résultat de l’année.
Tout au long des qualifications, les AMR25 se sont montrées très solides, Alonso signant même le deuxième meilleur temps de la Q1, devant une McLaren, et Stroll le troisième chrono de la Q2. Lors de la dernière séance, en Q3, les deux pilotes de l’équipe britannique ont finalement terminé à 0″109 et 0″126 du meilleur temps de Charles Leclerc.
Une performance déjà très impressionnante, mais qui l’est encore plus lorsque l’on se rappelle qu’il y a une semaine exactement, les Aston Martin se qualifiaient aux deux dernières places de la grille du Grand Prix de Belgique.
Mais alors, comment l’écurie a-t-elle retourné la situation en si peu de temps ? En réalité, comme Fernando Alonso l’a rapidement souligné samedi en interview, ces résultats sont avant tout dûs aux conditions spéciales des qualifications qui ont joué en faveur d’Aston, et au tracé du Hungaroring qui convient à sa voiture.
« Je dirais que c’est lié aux caractéristiques du circuit, pour être honnête », a déclaré l’Espagnol. « Nous n’avons pas changé la voiture de façon significative depuis Spa, il y a sept jours. Pas de nouvelles pièces pour personne sur cette course. C’est juste le tracé, les caractéristiques du circuit qui semblent convenir à notre voiture – et ce serait bien de comprendre pourquoi la voiture fonctionne dans cette ‘zone idéale’ ici, parce que si on comprend ça, on pourra le reproduire sur les prochaines courses. »
Fernando Alonso, Aston Martin Racing
Photo de: Alastair Staley / LAT Images via Getty Images
À Spa, pendant les essais, Aston Martin avait testé un nouvel aileron avant sur la voiture d’Alonso, en vue de l’adopter sur des circuits nécessitant un appui moyen à élevé. L’objectif, comme l’avait expliqué le directeur de l’équipe Andy Cowell, était d’améliorer la qualité du flux d’air vers le fond plat, le diffuseur et le beam wing, pour en tirer un meilleur rendement global.
Depuis le début de saison, l’AMR25 s’est révélée particulièrement faible en ligne droite, et pas très efficace dans la gestion de la température des pneus arrière, malgré un train avant lui aussi peu performant et enclin au sous-virage. Beaucoup d’évolutions, dont un nouveau fond plat introduit à Imola puis retouché à Silverstone, visaient à corriger cette inefficacité.
Le Hungaroring, où les pilotes passent relativement peu de temps pied au plancher en ligne droite, punit moins une voiture lente que le tracé de Spa-Francorchamps ; d’où la prudence d’Alonso, qui refuse de voir ce week-end comme un vrai tournant pour son équipe.
Autre sujet d’inquiétude : la tendance d’Aston Martin à régresser en course. En Espagne, Alonso évoquait la nécessité pour l’équipe de rééquilibrer ses forces en faveur d’un meilleur rythme de course, plutôt que de privilégier les performances en qualifications. Rien ne prouve pour l’instant que la situation ait évolué, mais le double champion du monde reste confiant quant aux opportunités qui pourraient se présenter ce dimanche.
« Je pense que la course de dimanche sera difficile, pour être honnête », a-t-il déclaré. « J’aimerais qu’on puisse finir aux mêmes positions que celles de notre départ. Cinquième et sixième, ce serait excellent en termes de points pour l’équipe avant la pause estivale, et ce sera notre premier objectif. Il faut aussi garder à l’esprit qu’il y a des menaces derrière, des voitures rapides. Max [Verstappen] part derrière, Lewis [Hamilton] aussi, donc ça ne va pas être simple. »
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