Après l’effervescence du Top 14, le RCV jouera en deuxième division cette saison, mais avec la farouche volonté de remonter à l’échelon supérieur. Dans le but d’optimiser au maximum l’enceinte de La Rabine, et de satisfaire les partenaires, les dirigeants bretons ont déplacé certains abonnés à des places moins avantageuses. Un choix douloureux, mais qui peut s’expliquer.
La saison 2024/2025 du RC Vannes restera une réussite, malgré la relégation en Pro D2 à l’issue de la phase régulière. Une réussite, oui, car le club breton a marqué les esprits à tous les niveaux, aussi bien en proposant une belle résistance sur le terrain, nous offrant une fin de saison à suspense, qu’en sublimant chaque journée à domicile avec un public à la fois respectueux mais bouillant. Se déplacer à La Rabine n’aura jamais été une formalité, et il suffit de demander aux Toulonnais, aux Montpelliérains ou encore aux Parisiens ce qu’ils en pensent.
Il va sans dire que le RCV a changé de dimension en 2024/2025, et que le club a désormais de plus grandes ambitions, à commencer par remonter le plus rapidement possible dans l’élite. Pour cela, il faut de l’argent, et dans l’optique d’optimiser les revenus de leur stade de La Rabine, les dirigeants n’ont pas hésité à faire un choix fort : déplacer des abonnés qui étaient positionnés au centre des tribunes latérales vers les extrémités. Le but ? Permettre aux partenaires de pouvoir accéder à des places centrales, et donc de tirer profit au maximum d’une enceinte certes magnifique mais un peu étroite à l’échelle du Top 14 (16 000 spectateurs de moyenne contre 11 865 à La Rabine en 2024/2025). « Ce n’est pas de gaieté de cœur qu’on a fait cette demande, expliquait Martin Michel, le directeur général du club, à nos confrères du Télégramme. Mais si on veut porter un projet ambitieux, ça passe par ce type de choix. »
L’agrandissement obligatoire de La Rabine
Concrètement, les abonnés dits des catégories les plus chères (1 et 2) ont été replacés en catégorie 4, c’est-à-dire aux places les moins attractives. Évidemment, le coût de leur abonnement a été ajusté, mais cette décision a heurté certains fidèles, clairvoyants sur les enjeux des partenaires, mais pas moins déçus pour autant. « Il y a un petit goût amer. À l’époque du Covid, on avait été nombreux à ne pas avoir demandé le remboursement de ce qu’on avait payé, et on a toujours aidé le club », témoignait d’ailleurs l’un d’eux dans le quotidien régional.
Au-delà de cette affaire, le club morbihannais est certainement victime de son succès. La passion pour le RCV est indéniable et il faut parfois être plus que malin pour réussir à dégoter une place. En ce sens, l’agrandissement de La Rabine est presque une obligation, avec l’objectif d’atteindre les 15 000 places dans les prochaines années. Déjà, au lancement de la saison 2025/2026 de Pro D2, l’enceinte située au cœur du centre-ville pourra accueillir 650 personnes supplémentaires, dépassant ainsi les 12 000. Une première étape.