Le Grand Palais, à Paris, accueille une exposition organisée par le Centre Pompidou (fermé pour travaux), consacrée aux artistes Niki de Saint Phalle et Jean Tinguely. C’est la première fois que leurs œuvres sont exposées ensemble.

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Publié le 03/08/2025 08:44

Temps de lecture : 2min

"L'enfer un petit début", datant de 1984, est l'œuvre la plus spectaculaire de Jean Tinguely dans l'exposition. Paris, août 2025 (ANNE CHEPEAU / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

« L’enfer un petit début », datant de 1984, est l’œuvre la plus spectaculaire de Jean Tinguely dans l’exposition. Paris, août 2025 (ANNE CHEPEAU / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Niki de Saint Phalle en rêvait. Pour la première fois en France, elle est exposée avec celui qui fut son compagnon, Jean Tinguely. D’elle, on connait ses célèbres nanas colorées, de lui ses curieuses machines en mouvement, mais leurs œuvres respectives vont bien au-delà.
« C’étaient des magiciens. Ils parlaient de quelque chose, et quelques jours plus tard ça existait !, se souvient Bloum Cardenas, la petite-fille de Niki de Saint Phalle. Elle a amené une forme d’humour à Jean, et il lui a permis de réaliser ses ambitions grandioses, énormes. Niki était une artiste qui voulait être architecte. C’est vraiment touchant comme ils ont toujours été là l’un pour l’autre. »

Un duo d’artistes auquel l’exposition associe leur indéfectible soutien, Pontus Hulten, premier directeur du musée national d’art moderne au Centre Pompidou. Avec son aide, ils vont créer des œuvres spectaculaires, comme cette nana géante dans laquelle on entrait par l’entrejambe pour découvrir tout un monde animé et ludique. Il en reste quelques fragments et des photos.

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Les « nanas » demeurent les œuvres les plus célèbres de Niki de Saint Phalle. Ici « Black Rosy », une de ses premières nanas noires. Paris, août 2025 (ANNE CHEPEAU / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Dans l’exposition, on retrouve les pièces iconiques de Niki de Saint Phalle, notamment ses célèbres tirs du début des années 60. « Elle confectionnait des panneaux en mettant des poches de peinture cachées sous des couches de plâtre, explique Sophie Duplaix, commissaire de l’exposition. Puis elle mettait le panneau à la verticale et tirait dessus. La peinture explosait et dégoulinait sur le panneau. C’était un geste très iconoclaste vis-à-vis de la peinture et de ce qui est traditionnellement associé aux femmes. »

Cette folle liberté créative marque aussi l’œuvre de Jean Tinguely, même si le travail des deux artistes est très différent. Sa pièce la plus spectaculaire s’intitule L’enfer, un petit début. « C’est une grande plateforme, sur laquelle se trouvent tout un tas d’objets hétéroclites qu’a utilisés Tinguely pour composer une espèce de ballet visuel et sonore complètement fascinant, décrit Sophie Duplaix. On a mis trois semaines à l’installer ! »

La plupart des créations de Jean Tinguely sont aujourd’hui trop fragiles pour être activées. L’exposition permet d’en voir plusieurs en mouvement. Après sa mort, Niki de Saint Phalle crée à son tour des œuvres animées, comme un portrait hommage intitulé Jean II, présenté dans l’exposition.

Exposition « Niki de Saint Phalle, Jean Tinguely, Pontus Hulten », du 26 juin 2025 au 4 janvier 2026, au Grand Palais à Paris.