Des perruques colorées coupées au carré, des jeux de lumières millimétrés, des danseuses dénudées sélectionnées au volet, le tout sur une petite scène de 12 m² : voici les ingrédients du Crazy Horse, inimitable cabaret à la renommée internationale.

L’énergique documentaire de François Chaumont retrace 70 ans d’histoire, marquées par une effervescence créative hors des clous. Depuis les coulisses du Crazy Horse, le réalisateur recueille les témoignages d’anciennes danseuses comme Patricia Folly (Alias Psykko Tico) ou Lova Moor (ex-épouse du fondateur), mais aussi des chorégraphes de renom comme Philippe Decouflé et Christian Louboutin, dignes héritiers artistiques du Crazy Horse.

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Des stars Pamela Anderson, Dita Von Teese et Conchita Wurst

Imaginée par Alain Bernardin, c’est en 1951 que cette véritable institution parisienne prend ses quartiers dans la célèbre avenue Georges V, au cœur de la capitale. Dandy iconoclaste amoureux du spectacle, Alain Bernardin s’inspire des codes du burlesque venus des États-Unis pour créer son cabaret. Visionnaire, il révolutionne le genre en tamisant ses lumières, mettant au premier plan le corps de ses danseuses. « Au music-hall on dit ’plein feux’, au Crazy Horse on dit ’noir total’ » expliquait-il pour décrire son atmosphère signature.

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À la mort brutale de son fondateur, le Crazy Horse qui voit son public vieillir doit se réinventer pour se maintenir en vie. Le cabaret se tourne alors vers l’international, et invite des personnalités de premier plan comme Dita Von Teese, interviewée dans le documentaire, Pamela Anderson ou encore Conchita Wurst. Plus récemment, c’est la révolution Metoo qui a posé un défi de taille aux gardiens du temple de la nuit. Le regard masculin, lourd héritage d’Alain Bernardin, a laissé place à un regard pensé par et pour les femmes.

Arte , 22 h 35.