Vendée. « A la découverte de l’ÎLE d’YEU » : un livre indispensable porté par une riche iconographie

L’auteur
Jean-François Henry
– Originaire de l’Île d’Yeu, Jean-François Henry a orienté ses recherches sur l’histoire du milieu maritime et sur l’île d’Yeu, en particulier.
– Il nous invite à découvrir les grandes étapes de l’histoire de l’Île d’Yeu, et les personnages qui l’ont illustrée.
Il est l’auteur de nombreux ouvrages sur l’histoire de la mer.

L’ÎLE D’YEU
« Située au large des côtes vendéennes, habitée de longue date, l’île d’Yeu fut dès le Moyen Âge un précieux repère sur les cartes marines, avant d’être convoitée par les flottes ennemies, notamment par les Anglais qui l’occupèrent plusieurs fois.
Au cours des siècles, sa population, nombreuse et dynamique, a su faire face et s’adapter aux mutations économiques successives. Grand centre d’armement au cabotage aux XVIIe et XVIIIe siècles, pépinière de capitaines au long cours au XIXe, elle est devenue après la révolution des transports, l’un des tout premiers ports de pêche au thon.
Aujourd’hui, l’île est une escale de plaisance recherchée (port de la Meule). Très prisée par les nombreux vacanciers et touristes qui viennent chercher le dépaysement que leur offre son environnement sauvage, elle est aujourd’hui confrontée à de nouveaux défis qui interrogent son équilibre et son identité. »

A la découverte de l’Île d’Yeu

A la découverte de l’Ile d’Yeu
– Une synthèse passionnante, privilégiant les moments forts de l’Ile d’Yeu, une île qui possède ses particularités. Les « péripéties » de ce territoire peuvent donc diverger des grands moments historiques qu’ont connu d’autres lieux, d’autres régions.

Cette île a toujours été dynamique stratégiquement, et également bien placée économiquement en raison de sa position au milieu de l’arc Atlantique. Un avantage, mais aussi un inconvénient car elle fut convoitée militairement par des envahisseurs, ce qui explique son histoire mouvementée…
L’auteur, Jean-François Henry, originaire de l’île d’Yeu, raconte avec passion ce que fut cette île avec, notamment, les craintes des envahisseurs vikings ou anglais.

Découvrons les grandes lignes de son passé.
17ème / 18ème siècle – L’auteur corrige l’image qui en est faite d’un pays de pêcheurs alors qu’à l’origine – au 17ème siècle – c’est le cabottage des vins de Bordeaux qui a soutenu l’île économiqueement (2ème port de cabottage après Amsterdam).
18ème siècle – Les guerres maritimes ont fait perdre à l’Ile d’Yeu la moitié de ses habitants. En effet, en raison de ces guerres, le Roi faisait enrôler de force les habitants qui devait le servir une année sur trois en échange d’une pension.
Milieu du 19ème siècle – Un commerce qui va péricliter en raison du développement du chemin de fer, mettant à mal l’activité économique de l’île.
Fin du 19ème siècle – Mais l’île d’Yeu va rebondir grâce à l’invention de la boîte de conserves. 5 usines de conserverie relanceront l’activité économique permettant à l’île de retrouver à la fin du 19ème siècle le même nombre d’habitants qu’à la fin du 17ème siècle.
Aujourd’hui, la pêche n’est plus ce qu’elle était, comme partout ailleurs. Mais à l’Ile d’Yeu, un peu plus encore car les conserveurs de sardines ont quitté l’île, se répliant sur le continent sans doute pour des raisons pratiques et commerciales. La pêche est devenue secondaire : l’île ne compte plus que 80 marins au lieu de 800 il y a une soixantaine d’années.
De plus, elle ne bénéficie pas d’activité de construction de voiliers ou de construction navale. Ces activités sont dispersées sur le littoral du continent.
Pas d’exploitation de sel non plus, ni d’exploitation de coquillages et d’huitres ne sont à mettre au crédit économique de l’Ile d’Yeu.

Tourisme :
Tout repose désormais sur le tourisme pour cette île, située à 25km du Continent, qui compte 5000 personnes domiciliées.
Un tourisme développé de Pâques à la Toussaint.
L’île d’Yeu bénéficie d’une faune et d’une flore remarquable.
Un atout pour le tourisme. Mais, comme partout, des questions doivent être posées à propos du surtourisme.
Le développement du tourisme est-il compatible avec la préservation de la faune et de la flore ? Est-ce une opportunité ou un danger ? L’île d’Yeu risque-t-elle aussi une perte d’identité avec, notamment les transmissions immobilières ou l’impossibilité pour les natifs du lieu de se loger sur place ?

Ces questions méritent d’être posées et, quoi de mieux pour se faire une opinion argumentée, que de plonger dans les pages de cet ouvrage pour découvrir l’histoire de l’île et tous les tenants et aboutissants, avec force précisions et une iconographie remarquable comprenant de rares images d’archives.
Une mine d’informations sur les personnalités, les mutations, le quotidien des islais, l’évolution historique, le positionnement géographique remarquable, le cabottage des vins de Bordeaux, les conserveries.
Un récit remarquable construit sur le sable et la roche de l’Ile d’Yeu.

 

128 pages – Editions du CVRH
5 juin 2025 – 17 €
En vente en librairie et sur www.histoire-vendee.com

Philippe Brossard-Lotz

Le Reporter sablais

lereportersablais@gmail.com