À 34 ans, Reyna Savage menait une vie saine, sans tabac. Pourtant, une douleur sourde à l’épaule s’est révélée être le seul indice d’un cancer du poumon de stade IV. Comment repérer ces formes silencieuses ?
La vie de Reyna, mère dynamique et adepte du sport, bascule lorsqu’elle ressent une douleur persistante à l’épaule, d’abord attribuée à une blessure liée à l’exercice. Aucun symptôme classique du cancer du poumon, ni toux, ni essoufflement, ni fatigue anormale, relate Au féminin. Et pourtant le diagnostic tombe : un cancer du poumon non à petites cellules, stade IV, avec métastases aux ganglions lymphatiques, aux reins et aux os, incurable.
Symptômes atypiques : quand le cancer du poumon trompe l’alerte
Dans le cas de Reyna, tout a commencé par une gêne légère, une douleur localisée à l’épaule. Progressivement, elle décrit :
« Cela a commencé par une douleur à l’épaule, j’avais l’impression d’avoir fait quelque chose de mal, c’était juste une sensation de douleur, puis cela a commencé à se propager vers mon cou. ». Puis la douleur se diffuse :
« Il s’est ensuite déplacé vers le centre de mon dos, puis s’est enroulé autour… il est allé jusqu’au centre de ma poitrine », déclare-t-elle avant d’ajouter : »J’avais l’impression que mon corps manquait d’air, juste pendant une fraction de seconde » mais sans essoufflement manifeste. « Mais je n’étais pas essoufflée », relatait le magazine Daily Mail.
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Pourquoi les non‑fumeurs sont de plus en plus concernés ?
Les non‑fumeurs représentent aujourd’hui entre 10 % et 20 % des cancers du poumon dans le monde. En France, cette proportion pourrait atteindre 25 % chez les jeunes femmes. L’adénocarcinome est le type dominant chez ce profil.
Trois facteurs environnementaux expliquent cette hausse : pollution de l’air (particules fines PM 2,5), exposition au radon domestique, et tabagisme passif.
Diagnostic et pronostic : voici pourquoi l’alerte tardive est critique
Le cancer du poumon reste souvent silencieux jusqu’à un stade avancé. Lorsqu’il est détecté au stade IV, comme dans le cas de Reyna, la survie à cinq ans est inférieure à 10 %. Les symptômes classiques sont fréquemment absents chez les non‑fumeurs, retardant la détection.
Ce témoignage rappelle que même une douleur anodine à l’épaule, persistante et inexpliquée, peut être le seul signal d’un cancer grave. Il vaut mieux enquêter que sous-estimer.