Par
Chloe Bachelet
Publié le
11 avr. 2025 à 18h12
Julien Tribouillard, Lilas Martin, Ombeline Labat, Anja Marie, Louane Givry, Maïna Héricher et Martin Boucher, sept étudiants en deuxième année à l’école de masso-kinésithérapie de Rouen se sont lancés dans une aventure qui promet de rester gravée dans leurs mémoires.
En octobre 2024, ils ont créé une association de solidarité internationale, « Kiné’Mandjaro » pour venir en aide aux enfants de la région du Kilimandjaro en Tanzanie.
Rénover des salles de classe
Pour leurs premières actions de solidarité, les membres de l’association se sont fixé trois objectifs : la rénovation de salles de classe, la sensibilisation aux enjeux de santé, et faire découvrir la culture Française.
« Nous voulons nous centrer sur trois missions claires pour faire un travail efficace et de qualité », indique Martin Boucher, le responsable du pôle partenariats de l’association, qui est originaire de Bellencombre, en Seine-Maritime.
Du sol au plafond, les bénévoles espèrent avoir les ressources financières nécessaires pour rénover « au moins une salle de classe ». Ils espèrent même aller plus loin en achetant du mobilier.
Mais les travaux étant onéreux, ils ont dû faire le choix d’une seule école qui bénéficierait de cette rénovation. Et leur choix s’est porté sur l’école primaire de Mbokomu.
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« Il s’agit de l’école primaire où était scolarisée Sarah Marchand, le président de l’association ‘Éducation pour le Kilimandjaro‘, notre contact sur place », explique le Bellencombrais.
Sensibiliser aux enjeux de santé
Après avoir mis la main à la pâte pour les travaux de rénovation durant les premiers jours de leur voyage, qui se déroulera du 9 au 30 juillet 2025, les membres de l’association ont prévu de se rendre auprès d’enfants d’autres écoles primaires et collège de Mbokomu, Kiwalaa et Neville afin de sensibiliser aux enjeux de santé.
Au programme : organiser des ateliers sur l’hygiène et de prévention des pathologies comme le paludisme, former aux gestes de premiers secours. « Nous souhaitons répondre aux problématiques locales », détaille Martin Boucher.
Enfin, le troisième objectif des bénévoles de Kiné’Mandjaro est de faire découvrir la culture Française aux élèves. « Nous voulons instaurer une dynamique interculturelle avec un partage de nos différentes cultures et langues. Nous voyons cela comme un réel échange », explique-t-il.
Plusieurs actions pour financer le projet
Mais l’intégralité de ce projet a un coût, alors les étudiants se mobilisent pour trouver des fonds : soirée jeux de société, appel aux dons, tombola, demande de subvention, vente de gâteaux…
La municipalité de Bellencombre leur a accordé une subvention de 300 € et celle de Catenay de 200 €. Celles demandées à l’université de Rouen et au Projet Jeunes 76, les plus conséquentes, sont encore en attente.
Leur tombola, qu’ils ont créée en ligne pour n’exclure personne, se termine le 21 avril 2025. « Nous avons fait des partenariats avec des commerces locaux pour les prix à remporter, fait savoir Martin Boucher. Des nombreux lots, donnés par ces commerçants sont à gagner. »
Un accompagnement local
Si les futurs kinésithérapeutes ont choisi la Tanzanie, ce n’est pas un hasard. Lilas, la secrétaire de l’association, était déjà en contact avec Sarah et Gabriel Marchand, les créateurs de l’association « Éducation pour le Kilimandjaro », leurs contacts sur place.
Son père était lui aussi bénévole dans une association, Éducation 76, qui a œuvré en Tanzanie, bénéficiant de l’accompagnement de l’association Tanzanienne.
« C’est une aide non négligeable que d’être épaulé par Sarah et Gabriel pour organiser notre voyage, ils nous aident pour les budgets, les devis, la logistique », détaille Martin Boucher.
Malgré tout, il ne reste que quelques mois aux étudiants pour boucler leur budget, leur projet et leur valise et partir à la rencontre des jeunes Tanzaniens.
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