Menace sanitaire –
Mortel en Italie, le virus du Nil occidental met la Suisse en alerte
Avec sept décès en Italie et des foyers proches du Tessin, les autorités sanitaires préconisent la prudence. Les conditions de transmission sont réunies dans le pays.
Publié: 02.08.2025, 13h01
Les moustiques vecteurs et les oiseaux sauvages, hôtes du virus, sont déjà présents en Suisse.
Keystone
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L’augmentation des cas de fièvre du Nil occidental en Italie, avec sept décès recensés, suscite l’inquiétude des autorités sanitaires suisses, particulièrement au Tessin. La proximité géographique et la présence des vecteurs de transmission en Suisse rendent le pays potentiellement vulnérable à cette maladie transmise par les moustiques, selon l’Office fédéral de la santé publique (OFSP)
La région du Latium constitue l’épicentre de l’épidémie italienne avec trois décès et 44 cas confirmés, mais d’autres foyers touchent la Lombardie, la plaine du Pô et le Piémont, relève la RTS. Cette propagation géographique préoccupe particulièrement les autorités tessinoises, frontalières de ces régions affectées.
La France a également connu son premier cas autochtone de 2025 dans le Var, alerte Santé publique France dans son bulletin du 30 juillet. L’année précédente, 38 contaminations avaient été recensées dans l’Hexagone, principalement en Provence-Alpes-Côte-d’Azur avec 24 cas dans le Var, mais aussi en Occitanie et Nouvelle-Aquitaine.
Gare aux piqûres de moustiques
L’OFSP souligne que la Suisse réunit les conditions favorables à la transmission du virus. Les moustiques vecteurs et les oiseaux sauvages, hôtes principaux du virus, sont présents sur le territoire helvétique. Cette zoonose (susceptible d’infecter l’homme) peut contaminer divers mammifères incluant chevaux, chiens et chats, puis se transmettre aux humains par piqûre de moustique ou morsure de tique infectée.
Le virus reste généralement bénin avec 80% de cas asymptomatiques chez l’homme. Environ 20% des personnes infectées développent des symptômes semblables à ceux de la grippe (fièvre, frissons, courbatures) qui disparaissent spontanément en cinq à sept jours.
Toutefois, moins de 1% des cas évoluent vers des complications neurologiques graves comme l’encéphalite ou la méningite, potentiellement mortelles. L’OFSP recommande aux voyageurs se rendant dans les zones à risque de se protéger efficacement contre les piqûres de moustiques.
La fièvre du Nil occidental étant classée comme épizootie à surveiller, les vétérinaires et laboratoires doivent obligatoirement signaler tout cas suspect au vétérinaire cantonal. La transmission interhumaine n’étant pas possible, les mesures préventives se concentrent sur la protection individuelle et la surveillance vétérinaire.
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Se connecterClaude Béda est journaliste à la rubrique vaudoise de 24 heures. Licencié en sciences sociales et politiques, passionné par les sujets de société et la vie des gens d’ici, il a couvert plusieurs régions du canton, avant de rejoindre la rédaction lausannoise.Plus d’infos
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