Beaucoup y auront cru, mais non, Charles Leclerc n’a pas remporté le Grand Prix de Hongrie. Pourtant, le Monégasque était bien parti pour. Après un bon départ, il a conservé la tête de la course et a rapidement creusé l’écart avec Oscar Piastri. Leclerc se battait avec l’Australien à coup d’undercut lors des trente premiers tours. Mais, c’est à partir de ce moment-là que les choses se sont gâtées chez Ferrari

Leclerc a commencé à se plaindre, évoquant le fait qu’il « perdait énormément de temps » et qu’il était en train de « perdre cette course » à la radio. À cet instant, le pilote Ferrari était deuxième, derrière Lando Norris qui avait repris la tête de la course grâce à une stratégie décalée sur un seul arrêt. Oscar Piastri, troisième, revenait à pleine puissance sur le Monégasque. 

Au volant d’une monoplace qui perdait mystérieusement et soudainement presque deux secondes par tour, Leclerc n’a pu se défendre face à la McLaren, ni même face la Mercedes de George Russell dans les derniers tours, se contentant donc, au final, de la quatrième place.

« Je suis extrêmement déçu », a-t-il simplement lancé au micro de Canal+ après la course. « Sur le premier relais, ça allait plutôt bien, sur le deuxième, ça commençait à être un peu difficile, et au bout du quarantième tour, on a eu des problèmes au niveau du châssis et … il n’y avait plus aucun espoir à ce moment-là. Donc je suis juste extrêmement frustré et déçu. »

C’est ultra frustrant. Surtout quand ça arrive sur la seule course de l’année où une victoire était, je pense, clairement possible.

Charles Leclerc, Ferrari

Charles Leclerc, Ferrari

Photo de: Mark Thompson / Getty Images

Dans la dernière partie de l’épreuve, Leclerc, visiblement très frustré, a lancé à la radio : « C’est incroyablement frustrant. On a perdu toute compétitivité. Il faut juste m’écouter, j’aurais trouvé une autre manière de gérer ces problèmes. Maintenant, c’est juste inconduisible. Ce sera un miracle si on finit sur le podium ».

Interrogé sur ce message, qui faisait suite à d’autres qui pointaient du doigt un manque de communication de l’équipe, le pilote a fait son mea culpa, expliquant regretter ses mots après en avoir un peu plus appris sur l’origine du problème.

« Je dois revenir sur ce que j’ai dit à la radio, parce que je pensais que ça venait d’une chose, mais on m’a donné beaucoup plus de détails depuis que je suis sorti de la voiture », a-t-il déclaré. « C’était en fait un problème venant du châssis, et rien qu’on aurait pu faire différemment. C’est un cas isolé. Ça ne devrait plus jamais se reproduire, mais je reste très déçu. »

« On va analyser ce qui s’est passé, mais c’est ultra frustrant. Surtout quand ça arrive sur la seule course de l’année où une victoire était, je pense, clairement possible. Parce que pendant le premier relais, on était vraiment en contrôle du rythme de la course. Le deuxième relais, on est bien remonté sur Lando et au 40e tour, les problèmes ont commencé et après ça s’est empiré jusqu’à la fin. Je perdais jusqu’à deux secondes, donc il n’y avait rien à faire. »

Quand on lui a demandé s’il aurait pu imiter la stratégie de Norris, en ne faisant qu’un seul arrêt, Leclerc a répondu : « Ça n’aurait rien changé, parce que malheureusement, avec mon problème au châssis, on perdait deux secondes par tour donc non. »

À la fin de la course, lorsqu’il se bagarrait avec Russell pour conserver sa troisième place, Leclerc a défendu un peu trop vigoureusement face à la Mercedes, en se décalant notamment un peu trop tard au freinage. Il a donc écopé de cinq secondes de pénalité, une sanction dont il a pris connaissance dans le carré des interviews.  « C’est possible [d’avoir reçu la pénalité] », a-t-il lancé, interrogé sur sa défense. « Je savais être assez agressif, je ne pouvais pas faire grand-chose très honnêtement. J’ai tout donné. Je savais que c’était à la limite, ça ne me surprend pas plus que ça. »

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