Dès le 8 octobre, le régulateur financier britannique autorisera l’achat de titres de dette cotés en bourse dont la performance peut être indexée sur une cryptomonnaie.

Le gendarme des marchés britanniques, la FCA, va autoriser l’accès au grand public aux produits financiers adossés à des cryptomonnaies au Royaume-Uni à partir du 8 octobre 2025, selon un communiqué publié vendredi. « Les entreprises pourront bientôt proposer aux particuliers des titres de dette cotés en bourse (ETN) adossés aux cryptomonnaies », sous réserve que ces organismes soient agréés par la FCA, a annoncé l’autorité de régulation britannique.

Un ETN est un titre de dette, émis par une institution financière comme une banque, dont la performance peut être indexée sur le cours d’un actif, comme une cryptomonnaie. La Bourse de Londres liste déjà plusieurs ETN adossés au bitcoin et à l’ether, les deux premières cryptomonnaies en termes de capitalisation, à destination des investisseurs professionnels.

Mais depuis, « le marché a évolué et ces produits financiers sont devenus plus répandus et mieux compris », met en avant David Geale, en charge des paiements et de la finance numérique à la FCA, dans une déclaration jointe au communiqué.

Il assure que cette possibilité « offrira aux consommateurs un plus grand choix, tout en garantissant des protections », notamment celle « d’obtenir les informations nécessaires pour évaluer si le niveau de risque leur convient ».

1 personne sur 4 possède des cryptos

Cette décision a du sens, selon M. Antonio, du fournisseur de données de marché Kaiko, car « une personne sur quatre » possède déjà des cryptomonnaies au Royaume-Uni, « mais via des canaux non réglementés, parfois très risqués », alors même que la FCA dispose d’alternatives sécurisées, comme ces instruments financiers.

Les ETN diffèrent cependant des ETF, qui sont des parts d’un fonds détenant directement l’actif sous-jacent, et qui ont attiré des investissements massifs depuis leur autorisation l’année dernière aux Etats-Unis.

Londres tente de « se rétablir en tant que centre financier » et de « tracer sa propre voie », explique l’analyste à une journaliste de l’AFP, en se positionnant à la croisée du MiCA, le règlement européen sur les crypto-actifs, et des multiples récents projets de lois américains, accueillis positivement par le secteur.