Le jeune homme de 19 ans, arrêté samedi à l’aéroport de Saint-Exupéry par les gendarmes de la compagnie de Grenoble car soupçonné d’avoir refusé un contrôle et d’avoir percuté un gendarme le 24 juin dernier à Saint-Égrève, sera jugé en comparution à délai différé le 17 septembre, et non en comparution immédiate ce lundi, comme nous l’avions écrit par erreur sur notre site internet hier.
En attendant son procès devant le tribunal correctionnel de Grenoble, ce jeune homme, « inséré », en première année d’école de commerce et jusqu’ici inconnu de la justice, a été placé sous contrôle judiciaire, avec notamment « une interdiction de quitter le territoire français et une obligation de pointage », a-t-on appris auprès du procureur de la République, Étienne Manteaux. Samedi, il avait été interpellé alors qu’il s’apprêtait à partir en vacances à l’étranger.
Fracture du fémur avec arrachement de ligaments
Pour rappel, dans la nuit du 24 au 25 juin, un équipage de la BGE (Brigade de gestion des évènements) de Seyssinet-Pariset venait de procéder à une patrouille dans le parc de Fiancey à Saint-Égrève lorsque, en rejoignant leur voiture garée route de Grenoble, les gendarmes ont aperçu un jeune homme non casqué monté sur un scooter et roulant sur la voie opposée, de l’autre côté des rails du tramway. Le jeune homme s’est éloigné avant de faire demi-tour et de passer dans le sens de circulation où les militaires se trouvaient. Il s’est alors approché, les gendarmes lui ordonnant de stopper, mais il a accéléré et est venu percuter de plein fouet l’un d’entre eux. Dans le choc, le jeune militaire a été projeté au sol, tout comme le conducteur du scooter, qui est parvenu à prendre la fuite à pied. Secouru par les sapeurs-pompiers et le Samu, le blessé a été transporté au CHU où les premiers examens n’ont pas décelé de blessure grave.
Deux jours d’incapacité totale de travail (ITT) lui ont été délivrés, mais il y a une dizaine de jours, le gendarme souffrant toujours de vives douleurs à une jambe, a été soumis à des examens complémentaires. L’IRM a alors révélé qu’il était en fait atteint d’une fracture de fémur avec arrachement de ligaments, blessure passée inaperçue dans un premier temps : l’ITT consolidée est passée à 30 jours.
Poursuivi pour « refus d’obtempérer aggravé (*)», «blessures involontaires » et « recel de vol » (le scooter était volé), le suspect encourt jusqu’à 7 ans d’emprisonnement.
(*) «Le fait, pour tout conducteur, d’omettre d’obtempérer à une sommation de s’arrêter émanant d’un fonctionnaire ou d’un agent chargé de constater les infractions les faits » est dit aggravé lorsque « les faits ont été commis dans des circonstances exposant directement les personnes à un risque de mort ou de blessures de nature à entraîner une mutilation ou une infirmité permanente », est-il précisé dans le code de la route.