Dans cette classe de dix-neuf étudiants en BTS conseil et commercialisation de solutions techniques (CCST), seuls sept ont été admis à leur examen de fin d’année, dont deux redoublants. Soit un taux de réussite de 36 %.  On est très en dessous des moyennes nationales, qui tournent plutôt autour du 90 %, voire 100 % »,remarque Théo (1), l’un des porte-parole des élèves de l’école de commerce Euridis, sur l’Île de Nantes. L’année précédente, le taux de réussite était de 46 %. On savait à quoi s’attendre grâce aux retours des redoublants,confirme Baptiste (1), un autre étudiant du BTS. Mais on s’est quand même pris un mur. 

« Des irrégularités »

Pour eux, la faute incombe à des conditions d’examen oral  irrégulières et inéquitables ». À l’issue des épreuves, chacun a rédigé un compte rendu du déroulement. Tous relèvent l’absence d’accès aux grilles d’évaluation pendant l’examen. Dans certains cas, leur temps de parole dédié a été interrompu. Dix ont signalé que des membres du jury utilisaient leur téléphone portable pendant les oraux. La majorité relève également un comportement déplacé et des moqueries de la part du jury.

Les élèves déplorent  une volonté manifeste de (les) déstabiliser et de (leur) causer du stress ». Selon eux, les examinateurs du lycée Jean-Perrin, à Rezé (Loire-Atlantique), partaient avec un a priori qui aurait nui au bon déroulement des oraux.

Contacté par le collectif, le rectorat affirme, dans un courrier, avoir analysé le dossier, sans avoir relevé d’irrégularités susceptibles de remettre en cause le déroulement des épreuves orales ; une réponse que le collectif  ne juge pas satisfaisante ». Contraints, pour la majorité, de redoubler leur année, les étudiants ont contacté un avocat afin de porter l’affaire en justice.

(1) Prénoms d’emprunt.