Le projet « Louvre Nouvelle Renaissance » continue d’avancer et de se préciser. Jeudi 31 juillet, quelques jours après le lancement par le musée parisien d’une consultation publique concernant ce grand chantier, la ministre de la culture Rachida Dati a dévoilé dans un communiqué de presse la composition du jury du fameux concours international d’architecture annoncé en janvier par Emmanuel Macron, ajoutant au passage quelques précisions sur cette grande compétition – « un tournant historique pour le premier musée du monde ! », s’est-elle réjouie sur le réseau social X.

Avec à sa tête Marc Guillaume, préfet de la région île-de-France, et Laurence des Cars, présidente-directrice du Louvre, ce jury réunit plusieurs figures institutionnelles : Jean‑François Hébert (directeur général des patrimoines et de l’architecture au ministère de la Culture), la maire de Paris Anne Hidalgo, Christian Mourougane (président de l’Oppic – Opérateur du patrimoine et des projets immobiliers de la culture), Francis Steinbock (administrateur général adjoint du musée) et Arnaud Amelot (directeur de l’architecture et des jardins au Louvre).

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Un rassemblement prestigieux d’architectes et d’experts

Marc Guillaume sur l’Île Saint Denis en mai 2024

Marc Guillaume sur l’Île Saint Denis en mai 2024

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© Sylvain Cricq-Sarrailh / Sipa

S’y ajoute une liste d’architectes dont les profils conjuguent patrimoine et innovation contemporaine : François Chatillon, architecte en chef des monuments historiques, garant de la cohérence patrimoniale du projet ; Anne Démians, membre des académies des Beaux-Arts et d’Architecture ; ainsi que Bernard Desmoulin (qui a réalisé notamment la rénovation et l’extension du musée de Cluny, et l’auditorium du musée des Arts décoratifs), Roger Diener (concepteur du Mémorial de la Shoah de Drancy), Lina Ghotmeh (qui a rénové l’aile ouest du British Museum de Londres), Hala Wardé (qui a collaboré avec Jean Nouvel pour la création du Louvre Abu Dhabi) et Li Chung Pei, fils de Ieoh Ming Pei, célèbre créateur de la pyramide du Louvre.

À ces architectes se joignent des personnalités qualifiées du milieu de la culture : Barry Bergdoll, professeur à l’Université de Columbia et juge du prix Pritzker ; Neil MacGregor, ancien directeur de la National Gallery de Londres et du British Museum ; Sam Keller, directeur de la fondation Beyeler à Bâle, spécialisé en muséographie contemporaine ; Émilie Girard, directrice des musées de Strasbourg ; Marie Lavandier, présidente du Centre des monuments nationaux et très impliquée dans les questions de médiation et d’inclusion ; Sophie‑Justine Lieber, directrice des Arts décoratifs ; et Simon Texier, historien d’art et secrétaire général de la Commission du Vieux Paris. Un collège consultatif sans voix décisionnelle vient enfin renforcer cette liste d’experts.

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Le lauréat annoncé dès janvier 2026

L’enjeu est colossal : l’équipe lauréate du concours d’architecture se verra confier la lourde et prestigieuse tâche de concevoir une entrée supplémentaire au niveau de la Grande Colonnade créée sous Louis XIV, de nouvelles salles d’exposition creusées sous la cour Carrée (notamment un écrin de 2 000 m² destiné à la Joconde, dont l’inauguration en 2031 constituera un événement historique), ainsi qu’un « plan de rénovation du patrimoine et des infrastructures de l’établissement », précise le communiqué du ministère. Un projet pharaonique d’un coût de 800 millions d’euros, décidé suite à un rapport alarmant concernant la vétusté et les conditions de visite dégradées du plus grand musée du monde, qui accueille neuf millions de visiteurs par an.

Rachida Dati au Sénat lors de la proposition de loi relative à la réforme de l’audiovisuel public

Rachida Dati au Sénat lors de la proposition de loi relative à la réforme de l’audiovisuel public, 10 juillet 2025

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© Stéphane Lemouton / Sipa

Rachida Dati a également rappelé en détail le calendrier du concours : après la date limite de dépôt des candidatures fixée au 1er septembre prochain, le jury devra élaborer une sélection de cinq offres qui sera dévoilée en octobre. Puis en janvier 2026, le lauréat sera désigné. Un calendrier particulièrement serré au vu de l’importance du projet. Qui gagnera ? Les hypothèses vont bon train, mais les options sont encore nombreuses parmi les centaines de candidatures attendues. Pour le verdict, il faudra patienter quelques mois !

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