Nous sommes le lundi 4 août. Il est 18 heures à Paris.
Vous écoutez bien RFI. 19 heures à Moscou.
Le Journal en français facile.
Diane Berger.
Un représentant de la Maison Blanche sera bientôt en Russie. Steve Witkoff va être accueilli par le Kremlin, dans quelques jours. Moscou commence à répondre aux dernières déclarations américaines, après les menaces du président des États-Unis, Donald Trump.
[D’]anciens chefs du renseignement israélien ou de l’armée réclament l’arrêt de la guerre à Gaza. Une mobilisation importante : ils sont quasiment 600. Nous verrons les détails de leur demande, dans quelques instants, avec notre correspondant, Michel Paul.
Et puis les candidatures sont ouvertes, à partir d’aujourd’hui, pour la Bourse Ghislaine Dupont et Claude Verlon, dédiée aux jeunes journalistes radio et techniciens de reportage. Les conditions pour tenter sa chance, c’est à la fin de ce journal.
Le pouvoir russe sort de son silence, après des jours sans répondre directement à Donald Trump. Le président américain avait lancé un ultimatum, c’est-à-dire un ordre avec une date limite. Concrètement, il avait donné à Moscou 50 jours, puis une dizaine de jours pour mettre fin à la guerre en Ukraine. À moins d’une semaine, donc, de la limite, le porte-parole du Kremlin réagit sur différents sujets, notamment sur le déplacement, récemment, de sous-marins nucléaires américains et le voyage en Russie d’un représentant américain prévu dans les jours à venir. À Moscou, les explications de Jean-Didier Revoin.
Dmitri Peskov n’a pas cherché à excuser ou minimiser les propos de Dmitri Medvedev, qui ont amené Donald Trump à repositionner des sous-marins nucléaires. Il a souligné qu’en Russie, comme dans tous les autres pays, le spectre politique se composait de différents points de vue, dont certains étaient radicaux. L’occasion pour le porte-parole du Kremlin de rappeler, d’abord, que seul Vladimir Poutine définit la politique étrangère de la Russie ; et, ensuite, que le pouvoir appelle à la prudence dans la rhétorique nucléaire. Mais on dirait que le changement de ton de Donald Trump n’a pas froissé le Kremlin, qui dit attendre son émissaire Steve Witkoff à Moscou cette semaine, pour une rencontre qu’il a qualifiée d’« importante » et d’« utile », sans donner d’autres précisions. L’occasion, enfin, pour Dmitri Peskov d’ouvrir des perspectives sur une éventuelle rencontre entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky, à condition, toutefois, que le travail préparatoire des experts en vue d’une telle rencontre soit terminé ; ce qui n’est, d’après lui, pas encore le cas. Jean-Didier Revoin, Moscou, RFI.
La situation est loin de s’apaiser, en tout cas, entre Moscou et Washington. Donald Trump menace, d’ailleurs, d’augmenter les taxes douanières sur les produits indiens, car l’Inde a acheté récemment du pétrole russe.
La Russie, où un procès très attendu a commencé ce lundi : celui de l’attentat du Crocus City Hall, dans la banlieue de Moscou. Le 22 mars 2024, des hommes armés ont tiré à l’intérieur de cette salle de concert, puis ils y ont mis le feu. Le bilan est de 149 morts et 609 blessés. L’attaque avait été revendiquée par le groupe État islamique. Le procès à huis clos – c’est-à-dire sans journalistes – concerne 19 personnes, dont les quatre tueurs présumés.
Benyamin Netanyahu va convoquer son cabinet cette semaine – l’équipe rapprochée du Premier ministre israélien –, pour discuter des ordres qui vont être donnés à l’armée concernant la guerre à Gaza. La pression internationale est toujours forte pour mettre en place un cessez-le-feu – une pause durable des combats – et lutter contre la famine, qui met en danger les Palestiniens. Depuis jeudi dernier, le Hamas et le Jihad islamique ont publié des vidéos qui montrent des otages affaiblis et très maigres, ce qui inquiète en Israël. Et, dans ce contexte, près de 600 anciens responsables de la sécurité d’Israël se mobilisent. [D’]anciens chefs, espions et militaires, notamment. Ils lancent un appel à Donald Trump. Le président américain doit faire pression, selon eux, sur Benyamin Netanyahu pour mettre fin à la guerre et ramener les otages. Michel Paul, de RFI, à Jérusalem.
En tout, ils ont plus de 1 000 ans d’expérience cumulés. Ils sont plus de 550 anciens responsables de haut rang de l’armée, des services secrets intérieurs – le Shin Bet – et extérieurs – le Mossad. Comme Tamir Pardo, ancien chef du prestigieux service de renseignement.
« Nous nous camouflons derrière un mensonge que nous avons créé. Un mensonge qui est présenté au public israélien et à mon grand regret le monde a déjà compris que ce n’est pas la réalité. »
Ils écrivent à Donald Trump et présentent un clip vidéo destiné, lui, au public israélien. « Arrêtez la guerre à Gaza », exhorte ce courrier du mouvement des Commandants pour la sécurité d’Israël, signé des chefs espions, militaires, policiers et diplomates, et rendu public la nuit dernière. « Nous avons le devoir de nous lever », alerte Ami Ayalon, ancien directeur du Shin Bet. Amos Malka, lui, est un ancien chef des renseignements militaires.
« Tout d’abord, Israël doit présenter un projet d’accord global raisonnable, pas quelque chose qui, à l’évidence, sera rejeté par la partie adverse ; trouver une formule pour libérer les otages. L’armée doit se retirer sur un périmètre acceptable autour de Gaza et, ensuite, mettre en place un système de gouvernance civile avec les États-Unis et les pays du Golfe, et d’autres. »
« Nous considérons, en tant que professionnels, que le Hamas ne représente plus une menace stratégique pour Israël », concluent les signataires de cette lettre. Michel Paul, Jérusalem, RFI.
Un autre appel fait polémique en Israël : une pétition signée, cette fois, par un millier d’artistes israéliens. Ils dénoncent, je cite, les événements « horribles » dans la bande de Gaza et ils demandent la fin des combats. Une partie du monde des arts est en colère contre eux – elle n’est pas d’accord. Et la ministre de la Culture leur demande, même, de se « rétracter » – d’enlever leurs signatures.
Le bilan est lourd après le naufrage d’un bateau de migrants, hier – dimanche –, au large du Yémen. 32 personnes, seulement, ont pu être secourues parmi les 157 passagers. Les secours ont retrouvé [les] corps de 76 personnes mortes noyées. Les autres sont donc portées disparues. C’est l’un des naufrages les plus meurtriers dans cette zone, une route migratoire connue pour être très dangereuse.
Le président du Liban promet que justice sera rendue, cinq ans exactement après cette grave explosion sur le port de Beyrouth, la capitale, le 4 août 2020. Elle a été causée par un incendie dans un entrepôt rempli de produits chimiques stockés sans les précautions nécessaires – ce n’était pas suffisamment sécurisé. L’explosion avait détruit des quartiers entiers de la capitale libanaise, tué plus de 220 personnes et fait 6 500 blessés.
Les candidatures sont ouvertes pour la 12ᵉ édition de la Bourse Ghislaine Dupont et Claude Verlon. Un rendez-vous annuel en hommage à nos deux reporters assassinés au nord du Mali. C’était le 2 novembre 2013. Cette Bourse forme, chaque année, un groupe de jeunes journalistes radio et de jeunes techniciens de reportage. Alors, qui peut candidater à cette Bourse et que remportent les lauréats ? Les explications de Laurent Correau, l’un des rédacteurs en chef Afrique de RFI.
Cette 12ᵉ édition de la Bourse Ghislaine Dupont et Claude Verlon s’adresse, cette année encore, à tous les jeunes journalistes et techniciens/techniciennes de reportage de moins de 35 ans, des confrères et consœurs ayant déjà une expérience dans le domaine de la radio d’au moins deux ans et résidant dans un pays d’Afrique francophone. Cette année, cinq candidats journalistes et cinq candidats techniciens seront sélectionnés sur dossier, puis invités à suivre des ateliers à Dakar, au mois d’octobre prochain. C’est à la fin de ces ateliers que le jury se réunira pour désigner les lauréats de la Bourse, journalistes comme techniciens. En jeu, une formation de quatre semaines à Paris, entièrement prise en charge, au cours du premier trimestre 2026. Un prix de l’association des amis de Ghislaine Dupont et Claude Verlon sera également décerné. Il comprend, lui, une dotation en matériel. La Bourse Ghislaine Dupont et Claude Verlon a été créée en hommage à nos deux collègues et amis, assassinés le 2 novembre 2013, à Kidal. Elle sera remise lors d’une cérémonie à Dakar, le 2 novembre ; une date décrétée, par les Nations unies, Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes, en mémoire de Ghislaine et Claude.
À vos candidatures, donc. Vous avez jusqu’au dimanche 24 août 2025 à minuit, heure de Paris, pour transmettre votre dossier.
La Corée du Sud enlève les haut-parleurs à la frontière avec la Corée du Nord. Ces haut-parleurs étaient utilisés pour diffuser de la K-pop, la musique à la mode, et des bulletins d’information. Le ministère sud-coréen de la Défense explique vouloir apaiser les tensions avec Pyongyang.
Il est maintenant 16 h 10 en temps universel.
C’est la fin de ce Journal en français facile.