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Quelques mois après avoir annoncé sa grossesse, Marina Kaye, qui attend son premier enfant, profite de cette période de transformation pour aborder un sujet qui la touche personnellement : la pression exercée sur ceux qui ne consomment pas d’alcool, particulièrement dans les cercles sociaux français. Son message est simple mais percutant : il ne devrait pas être nécessaire de se justifier pour ne pas boire.
Dans une vidéo largement relayée sur les réseaux sociaux, la jeune artiste amoureuse ne mâche pas ses mots. « Je trouve que c’est hyper dur en France de ne pas boire », affirme-t-elle, avant de pointer du doigt une forme d’injonction silencieuse : « Si t’es une femme et que tu ne bois pas, les gens pensent directement que t’es enceinte ou que t’as un problème. » Ces phrases traduisent une lassitude qu’elle n’est pas la seule à ressentir.
À travers son témoignage, elle remet en question une norme sociale solidement ancrée : celle de l’apéro obligatoire, du verre levé pour célébrer, décompresser, exister. Selon elle, il est temps de cesser de considérer l’alcool comme une évidence et de permettre à chacun d’avoir le choix — sans subir la pression du groupe. « Il faut toujours avoir une excuse, genre ‘je conduis’ ou ‘je suis fatiguée’. Mais en fait, on n’est pas censés se justifier. Le problème, c’est pas ceux qui ne boivent pas, c’est ceux qui nous forcent à boire pour être comme eux” dénonce-t-elle.
Une parole forte pour un sujet encore trop controversé en France
Si la chanteuse s’autorise aujourd’hui à s’exprimer aussi ouvertement, c’est aussi parce qu’elle connaît bien ce sujet. À 19 ans, après une rupture douloureuse, elle avait sombré dans l’alcool, cherchant dans l’ivresse un moyen d’anesthésier sa peine. « Je me suis mise à boire tous les soirs », confiait-elle dans une interview passée. « Mais au bout de deux mois, je buvais seule. » Une période sombre qu’elle a surmontée mais qu’elle n’oublie pas.
Aujourd’hui, sobre et enceinte, elle voit l’abstinence comme un retour à elle-même. Dans son message, elle rappelle que l’on peut parfaitement passer une bonne soirée sans une goutte d’alcool. « Je trouve ça vraiment absurde. Et même triste. Parce qu’on n’a pas besoin d’alcool pour être drôle, danser ou passer une bonne soirée », insiste-t-elle. Une vision lucide et apaisée, qui vient briser les clichés autour des “fêtards tristes” qui refuseraient de trinquer.
Son témoignage trouve un écho particulier à une époque où de plus en plus de jeunes — et moins jeunes — questionnent leur rapport à l’alcool. Mouvement « sober curious », mois sans alcool, campagnes de sensibilisation… Le discours évolue, lentement, mais sa prise de parole contribue à faire bouger les lignes. Car ce que cette artiste célèbre ici, ce n’est pas seulement son droit de dire non à l’alcool — c’est aussi sa liberté de ne plus avoir à s’en excuser.