Acheter son titre de transport en ligne avant de voyager devrait
éviter les mauvaises surprises. Pourtant, une passagère a récemment
affirmé avoir vécu l’inverse. En effet, après avoir utilisé
l’application de la SNCF,
elle s’est retrouvée verbalisée pour « défaut
de ticket » à l’arrivée.
Selon RMC, cet
épisode, filmé en partie par son fils, relance les questions sur
la validation numérique et les contrôles en sortie de
train. Dans cette histoire, tout se joue entre un achat
sur smartphone, une borne de validation, et un contrôle qui
s’enclenche.
Un achat en règle, mais un défaut de la borne SNCF
Tout commence avec une voyageuse qui revient d’une journée à
Provins avec son fils. Ce dernier valide son pass Navigo tandis que
sa mère achète, via l’application mobile de la SNCF, un ticket
numérique à 2,50 €. Puis, elle tente de le valider sur la
borne de la gare de Provins. Problème, raconte le fils :
« Tu passes ton téléphone [sur la borne] et tu n’as pas
d’information pour savoir s’il est validé sur l’application, tu ne
dois te fier qu’au son de la borne, quand elle en émet ». Et
de conclure : « Visiblement, ça n’a pas marché ».
Car, à l’arrivée à Paris, le contrôle en sortie de train tombe
et le titre apparaît comme non valide. S’ensuit une explication
avec les agents. Le fils, anticipant une issue défavorable,
dégaine son smartphone : « Je savais que nous allions
subir un excès de zèle [de la part des agents SNCF], j’ai filmé
pour conserver une preuve ». La discussion ne change rien : la
verbalisation est dressée pour « défaut de ticket ». La SNCF fait
valoir la nécessité d’une validation effective, y compris pour un
titre dématérialisé.
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La SNCF reste sur sa position : la
borne était en fonctionnement
L’amende est fixée à 50 € et grimpe à 100 € lorsque la passagère
refuse de la régler immédiatement pour pouvoir la contester. Le
fils relève une incohérence supplémentaire : « De plus, on nous
a dit que ma mère ne pourrait pas sortir du quai avec ce ticket.
Mais les portes automatiques se sont tout de même ouvertes au
passage de son billet numérique ». Le choc est tel que la
voyageuse, selon son fils, dit ne « plus jamais prendre le
train pour venir à Paris ». De plus, la famille
dénonce l’effet dissuasif de la majoration : « On est
punis en voulant contester l’amende. 100 euros c’est une somme pour
ma mère. Elle a été de bonne volonté en achetant son billet sur une
application qui, de surcroît, n’est pas claire ».
Côté procédure, RMC précise qu’une réclamation en ligne
a été déposée. Comme le prévoit le règlement de la SNCF, la
passagère dispose de trois mois pour s’acquitter des 100 €. Mais,
elle entend surtout saisir la médiatrice pour contester.
Interrogée, SNCF Voyageurs assure que la borne de Provins était
« active et opérationnelle ». La version officielle dit :
« Sur les 18 passages dans la journée sur cette borne, aucune
erreur de validation ne provient d’un téléphone portable ».
L’entreprise avance deux hypothèses techniques :
« soit l’application mobile n’était pas à jour, soit le
téléphone n’avait pas activé l’option sans-contact ». Et d’inviter
la passagère à « émettre une réclamation ». Puis, si besoin, à
saisir la médiatrice si la première démarche n’aboutit pas «
dans le sens de sa requête ».