Actualisé4. août 2025, 20:47
Neuf morts en Italie: Le Luxembourg surveille la fièvre du Nil occidental
En Italie, neuf personnes sont décédées depuis janvier des suites d’une infection par le virus du Nil occidental. Le LIH est vigilant.
Le Luxembourg Institute of Health estime que le virus apparaîtra également au Luxembourg à l’avenir.
picture-alliance/dpa (photo d’illustration)
En Italie, trois autres personnes sont mortes des suites d’une infection par le virus du Nil occidental. Les hommes, âgés de 71, 73 et 79 ans, avaient passé les derniers jours dans différents hôpitaux près de Rome et de Naples, ont indiqué les autorités. Depuis le début de l’année, on compte donc au moins neuf décès liés à la fièvre du Nil occidental en Italie, selon les chiffres officiels, la plupart dans la région de la capitale italienne. De plus, on connaît actuellement plus de 80 infections graves. Le virus a été détecté pour la première fois en Italie en 1998. L’année dernière, selon l’Institut national de la santé, il y a eu 36 décès.
Propagation en Europe
Selon l’Administration vétérinaire et alimentaire luxembourgeoise (Alva), la maladie se propage principalement en Europe du Sud, de l’Est et de l’Ouest. Entre le 2 avril et le 25 novembre 2024, 494 cas de virus du Nil occidental (VNO) chez des équidés et 447 cas chez des oiseaux ont été signalés en Europe. Dans la région de Ludwigshafen, en Rhénanie-Palatinat, des chevaux atteints de la fièvre du Nil occidental ont été signalés à l’automne 2024. En 2024, 1 436 infections humaines ont été signalées dans toute l’Europe (du 1er mars au 25 octobre).
En Allemagne, plusieurs infections sont enregistrées chaque année depuis 2019. On suppose généralement un nombre de cas non déclarés très élevé, car l’infection est asymptomatique dans environ 80 % des cas.
Répartition des infections humaines par le VNO acquises localement (régions NUTS 3 ou GAUL 1) et des cas chez les chevaux et/ou les oiseaux en Europe en 2024, au 4 décembre 2024.
ECDC
Le virus se rapproche du Luxembourg
Le Luxembourg Institute of Health (LIH), en collaboration avec l’Alva, a commencé à surveiller le virus chez les oiseaux sauvages en 2018. Étant donné que le virus du Nil occidental se propage également vers l’ouest en Allemagne et se rapproche ainsi des frontières du Luxembourg, la surveillance a été renforcée dans le cadre du projet OneHealth4Surveillance cofinancé par l’UE, qui étudie également la propagation des tiques. Cette surveillance est effectuée en collaboration avec le Centre de soins pour la faune sauvage de Dudelange.
Une infection par le virus est à déclaration obligatoire. La suspicion, ou au plus tard la confirmation de l’infection, doit être immédiatement signalée par le vétérinaire à l’Alva.
Situation au Luxembourg
En 2024 et 2025 (état fin mai), environ 180 oiseaux sauvages ont été testés, selon l’Alva, et le résultat a toujours été négatif. Le virus Usutu, qui appartient à la même famille de virus et qui est similaire au virus du Nil occidental en termes de vecteurs, d’hôtes et de voies de transmission, est cependant déjà présent au Luxembourg. «La propagation géographique progressive du virus Usutu est considérée par certains experts comme un modèle possible pour la propagation future du virus du Nil occidental en Europe », indique le LIH sur son site web. Cela est influencé par les mouvements des oiseaux migrateurs et le changement climatique, en particulier par les températures plus élevées et les modifications des régimes de précipitations, qui modifient les cycles de vie des moustiques.
Transmission par les piqûres de moustiques
Le virus se transmet par les piqûres de moustiques. Les évolutions graves et mortelles touchent principalement les personnes âgées ayant des antécédents médicaux. Dans près de 20% des cas, selon l’Institut Robert Koch (RKI), des symptômes légers et non spécifiques tels que de la fièvre ou des maux de tête apparaissent. Seul environ 1% des infections entraînent des maladies neuro-invasives graves.
Il n’existe pas de traitement spécifique contre l’infection par le VNO. En cas de signes cliniques, le traitement est symptomatique. Selon l’Alva, il existe des vaccins contre le virus du Nil occidental pour les chevaux.
Le virus est originaire du continent africain
Le virus du Nil occidental est originaire d’Afrique et a probablement été introduit par les oiseaux migrateurs. Selon le RKI, les moustiques infectés par les oiseaux peuvent transmettre le virus aux humains et à d’autres mammifères. Les experts estiment que le nombre de cas augmentera en raison du changement climatique.
Cycle d’infection du virus du Nil occidental.
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(dpa, mei)